Dynamo

À l’origine, Dynamo n’est rien d’autre que l’histoire d’un fils de pasteur et de la confusion mentale où l’ont jeté la haine et la peur qu’il nourrit pour son père, un fondamentaliste tyrannique, et l’amour démesuré pour une mère qui trahit sa confiance. Sa vie se trouve subitement bouleversée quand il tombe amoureux de la fille d’un athée. Eugene O’Neill

Théâtre de Dijon Bourgogne
Un mot de l'auteur

Depuis janvier 2001, l’Unité de production travaille à Dijon. Nous sommes à la tâche, cherchant les formes que les textes choisis nous livrent. Nous constituons un groupe de travail. Il est fait de personnes dont les métiers d’art sont différents : acteurs, metteurs en scène, scénographes, musiciens, un auteur, un vidéaste, un traducteur, une dramaturge. Notre communauté est provisoire (surtout provisoire). Elle relève de la correspondance plutôt que de la ressemblance. Être en nombre mais singuliers. Le projet est de chercher les résolutions d’interprétation des sens et d’accompagner nos créations de toutes les inventions possibles, issues de nos recherches de plateau. Le principe est de se réapproprier chaque fois le temps de la répétition, en fonction du texte qui génère sa propre méthode (ce n’est pas un laboratoire, c’est la répétition).

Magnan et O’Neill sont en attente de travail. Tous les textes de théâtre le sont. Ils reposent d’entre les mots. L’Unité se soucie des moyens de production, nécessaires, mais jamais les mêmes, toujours à réinventer, qui permettront à ces paroles d’être mises à jour par des corps. Ces deux textes sont reliés et indépendants. Ils disent la violence inhérente à toutes les volontés de puissance lorsqu’un État veut s’augmenter, se propager ou s’entretenir. L’état de la guerre est un champ d’expérience du sens, propice à ces deux écrivains de théâtre. Pour Jean Magnan, le prélèvement est immédiat : c’est d’une guerre dont il s’agit, une guerre de colonisation dont les corps nous hantent et tournent autour de nous. Eugene O’Neill parle de biais : la nation américaine se fonde sur des croyances violentes dont ses « crucifiés » portent le témoignage. Nous parcourons la fonction théâtrale de ces deux textes « cicatrices » de notre temps. 

Robert Cantarella

À l’origine, Dynamo n’est rien d’autre que l’histoire d’un fils de pasteur et de la confusion mentale où l’ont jeté la haine et la peur qu’il nourrit pour son père, un fondamentaliste tyrannique, et l’amour démesuré pour une mère qui trahit sa confiance. Sa vie se trouve subitement bouleversée quand il tombe amoureux de la fille d’un athée. 

La situation s’aggrave quand il se met à dévorer des ouvrages de vulgarisation scientifique – rébellion ultime contre le père et contre le dieu du père –, et qu’il en tire un nouveau dogme qui lui fait perdre la raison. Incapable de se détacher vraiment de sa mère, il réalise ensuite qu’elle est morte du désir et de la passion qu’elle éprouvait pour lui. Dans son déséquilibre mental, l’image maternelle prend la forme d’une divinité athée venue de ses manuels de science et symbolisée par une dynamo. Son union avec la jeune fille lui révélant son infidélité à l’image maternelle, il tue en un sacrifice expiatoire celle que sa mère haïssait. Dans un ultime élan de fuite, il retourne à la sécurité en se précipitant dans le ventre maternel. […] 

La pièce est une biographie symbolique fondée sur ce qui se développe actuellement dans l’âme des Américains (et pas seulement des Américains). Il s’agit de la première pièce d’une trilogie qui retournera aux racines du mal d’aujourd’hui tel que je le ressens – la mort du Dieu ancien et l’échec de la science et du matérialisme qui n’ont pas su proposer un nouveau dieu pour satisfaire l’instinct religieux primitif survivant et lui permettre de trouver un sens à la vie, apaiser ses craintes face à la mort. Il me semble que celui qui écrit, s’il cherche aujourd’hui à accomplir une grande œuvre, doit avoir à l’esprit ce grand sujet derrière chacun de ses petits sujets de pièces ou de romans. Il ne fera sinon que griffonner en restant à la surface des choses et n’aura pas plus d’impact qu’un amuseur de salon. 

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La Colline (Théâtre National)

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La Colline (Théâtre National)
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 7 juin 2003

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