Shopping and fucking

du 16 au 26 octobre 2007
1h45

Shopping and fucking

Avec Shopping and Fucking, Marx Ravenhill nous livre une city comedy, satire féroce de notre monde capitaliste où les repères sexuels sont très friables, où les hommes sont des marchandises comme les autres, où l’argent permet tout - y compris de mettre en scène sa propre mort et où la solitude des êtres ne rencontre que la violence quotidienne,

« Si le marquis de Sade et Karl Marx avaient pu co-écrire une pièce sur notre époque : ce serait celle-ci… » Financial Times

  • Un théâtre d’intrépides

Le théâtre anglais de ces dix dernières années a vu l’éclosion d’une génération d’auteurs dont le style fut qualifié « D’en pleine gueule »… Marc Ravenhill est de ceux-là. Mais à la différence de Sarah Kane, dont la disparition brutale a accéléré son passage à la postérité, Marc Ravenhill est toujours vivant et méconnu en France.

Avec Shopping and Fucking, il nous livre une city comedy, satire féroce de notre monde capitaliste où les repères sexuels sont très friables, où les hommes sont des marchandises comme les autres, où l’argent permet tout - y compris de mettre en scène sa propre mort et où la solitude des êtres ne rencontre que la violence quotidienne, qu’elle soit sexuelle ou physique, comme alternative à son désarroi, comme réponse à leurs tentatives de communication.

Marc Ravenhill est un vrai dramaturge, qui utilise des thèmes chers au cinéma (sexe, drogue & meurtre…) mais leur donne une vitalité que seul le théâtre peut restituer. Plus de grande histoire, mais des petites, individuelles qui s’entrecroisent, comme s’entrecroisent le sordide et l’humour des situations avec une vigueur et un engagement qui font l’intérêt d’une telle entreprise théâtrale.

Ce qui importe, c’est de suivre le trajet invraisemblable de ces personnages et de s’interroger sur l’humanité qu’ils incarnent. Ne surtout pas tomber dans la caricature ; qu’ils soient
homosexuels, drogués, prostitués ou déséquilibrés, c’est la beauté et la générosité de leurs actions qui nous intéresse.

Il s’agit d’un théâtre écrit pour des acteurs capables d’un humour très british et d’un engagement physique sans bornes. Un vrai théâtre de composition de personnages où la sincérité doit primer sur le numéro d’acteur étant entendu que ce théâtre là n’est pas du théâtre de divertissement. Les acteurs auront à défendre une vraie vision du monde.

L’humour de l’auteur est le sésame salvateur qui permet d’entrer dans cette pièce par la bonne porte. Ce qui nous intéresse est le trouble créatif et actif dont le spectateur peut être saisi devant l’audace des situations et la théâtralité à mettre en oeuvre pour ne pas s’abîmer dans un naturalisme impossible. Acteurs et spectateurs doivent être au même degré d’étonnement face à ce théâtre de tous les possibles.

Au « il faut travailler » d’Anton Tchekhov s’est substitué le « il faut gagner du fric » de Marc Ravenhill. Dans la nouvelle genèse à laquelle il nous convie, Adam et Adam s’apprêtent à commettre un péché qui ouvre sur un théâtre où tout peut arriver. Nos scènes françaises ont besoin de telles écritures : impertinentes, survoltées, généreuses et tragiques afin de réveiller les spectateurs que plus rien n’étonne, puisque effectivement plus rien n’est étonnant, étant entendu qu’un théâtre « qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. » René Char

Simon Delétang

  • La presse

"Shopping and Fucking dresse le portrait acide d’une société de marchandisation, où l’argent est le dieu suprême, Le Roi Lion de Disney est la référence culturelle ultime et les êtres en manque de repères, sont dans une addiction permanente et une immaturité totale. Une version distanciée qui préfère le décalage suggestif à la gratuité des images trash. De l’humour et une énergie folle." Lyon Capitale A.C J.

"Un très beau travail, intelligent, sensible, énergique et étonnamment pudique. Les comédiens, tous remarquables, tiennent le rythme endiablé impulsé par la mise en scène nerveuse et inventive. On rit beaucoup. Grâce à des comédiens formidables qui réussissent à ne jamais tomber dans la caricature tout en jouant l’excès permanent, grâce aussi à une mise en scène subtile qui ose l’obscénité sans jamais tomber dans la vulgarité. Le grand écart quoi !" Lyon Poche T.M.

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Spectacle terminé depuis le vendredi 26 octobre 2007

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