Poeta en Nueva York

du 7 au 17 mai 2008

Poeta en Nueva York

La chorégraphe Blanca Li s’inspire des poèmes et de l’expérience vécue par Federico García Lorca de 1929 à 1930 à New York. Un groupe de vingt danseurs d’horizons divers donnent corps aux images et aux mots et expriment le souffle du poète.
  • Un poète à New York

Ce spectacle s’inspire des poèmes et de l’expérience vécue par Federico García Lorca de 1929 à 1930 à New York, lors de son séjour à Columbia University. C’est une évocation du monde intérieur de Lorca, qui se trouve alors immergé dans un univers totalement étranger à son Andalousie natale, à ses thématiques habituelles et à ses points de repère. La vague d’émotions provoquées chez le poète par cette ville impressionnante, en pleine crise économique et sociale, donne un côté violent et obscur à son œuvre. L’imagerie de Lorca s’exprime par métaphores dans lesquelles les paysages et les personnages, baignés de symbolisme, opposent la nature et la ville dans un processus passionné. Sa première approche des éléments de la ville qu’il découvre - Wall Street, le quartier noir de Harlem, l’abondance et la pauvreté, la solitude et la multitude - provoquent chez le poète un flot de sensations qui imprègne chaque page du texte. Un seul rayon d’espoir au cours de ce séjour : la découverte de la Havane qui conclut son voyage initiatique.

La chorégraphie et la musique partent toutes deux de cet univers lorquien, évoquant plutôt que décrivant. Un groupe de vingt danseurs d’horizons divers vont, à travers leurs mouvements, donner corps aux images et aux mots, exprimer le souffle du poète. De même, la musique va au-delà des mots à partir de deux langages : le flamenco en tant qu’incarnation du poète et de son passé, le jazz comme reflet émotionnel de la ville qui l’entoure, New York.

Andrés Marín est le fil conducteur de l’œuvre, interprétant le poète lors de sa rencontre avec ce nouveau monde tandis que Blanca Li incarne l’inspiration et les mots qui surgissent dans l’esprit du poète.

On ne trouvera que quelques références explicites au texte, par le biais d’extraits de poèmes chantés par la grande "cantaora" Carmen Linares ou Encarnita Anillo à qui répond le chanteur de jazz Rob-Li, procurant au spectacle divers niveaux d’abstraction et de métissage.

La scénographie, la lumière et les projections vidéo, en créant des ambiances aux reflets métalliques, traduisent la confrontation entre la nature et la technologie, et servent de toile de fond à un spectacle pluridisciplinaire et passionné, dans un rêve sur Lorca, Grenade et New York réunis.

Inspiré de l’œuvre de Federico García Lorca
Danseurs solistes : Blanca Li et Andrés Marín
Chant : Carmen Linares ou Encarnita Anillo y Rob-Li
Poèmes récités par Javier Viana
Danseurs : Vanesa Aibar, Salim Begayoko, Javier Cobo, Aurora María Colmenero, Juan Pedro Delgado, Jean-Gerald Dorseuil, María Fernández, Gator, Steve Guimaraes, Ahmed Karetti, Stephane Lavallée, Ana Maciá, José Maldonado, Yana Maltseva Le Gac, Sergio Moya, Pascale Peladan, Pedro Ramírez, Ozy Shyne, Tony, Deborah Torres
Musiciens : Rafael Águila (Saxophone et flûte), Pablo Báez (Basse), Gherardo Catanzaro (Clavier), Salvador Gutiérrez (Guitare), Tao Gutiérrez (Percussion), Nicasio Moreno (Violoncelle), David Tabares (Guitare), Javier Viana (Percussion).
Musique originale et direction musicale : Tao Gutiérrez

  • Extraits d’une conférence de F.G. Lorca sur Poète à NY, 1931-1936

“Je ne vais pas vous dire ce qu’est New York “de l’extérieur” (…) ni raconter un voyage, mais plutôt ma réaction lyrique en toute sincérité et simplicité ; sincérité et simplicité difficiles aux intellectuels mais faciles au poète (…)

Les deux éléments qui captent le voyageur dans la grande ville sont : l’architecture “extrahumaine” et le rythme fou. Géométrie et angoisse. A première vue, le rythme semble joyeux mais lorsque l’on observe le mécanisme de la vie sociale et l’esclavage douloureux de l’homme et de la machine, on comprend cette angoisse vide, qui se laisse pardonner, par l'évasion jusqu'au crime et au banditisme. (…)

Seul et errant, épuisé par le rythme des gigantesques enseignes lumineuses de Times Square, je fuyais (…) cette armée de fenêtres où jamais personne n’a le temps d’admirer un nuage ni de dialoguer avec ces brises légères que la mer envoie obstinément sans jamais obtenir de réponse. (…)

Et je me lance dans la rue et je rencontre les Noirs. A New York, toutes les races du monde se donnent rendez-vous mais les Chinois, les Arméniens, les Russes, les Allemands restent des étrangers. Tous sauf les Noirs. Sans nul doute ce sont eux qui exercent une influence considérable en Amérique du Nord et, quoi qu’on en dise, qui représentent ce qu’il y a de plus spirituel et délicat dans ce monde.”

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Spectacle terminé depuis le samedi 17 mai 2008

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