Philippe Decouflé - Solo

du 22 au 30 juin 2007
1 heure

Philippe Decouflé - Solo

Solo mais pas seul : dans cette pièce, Philippe Decouflé se met à nu dans un jeu de bascule entre lui et nous, les spectateurs. Se démultipliant à l’envie, sa danse trouve ici matière à rêver.
  • Philippe Decouflé en solo

Pour ce solo, Philippe Decouflé a souhaité travailler, à partir de son corps, à de nouveaux effets d’optique et chercher de nouvelles interactions entre la danse, l’image, la lumière et la musique, et créer une symphonie visuelle à partir, cette fois-ci, d’une seule personne.

C’est, pour lui, l’occasion de revisiter son parcours de danseur et de chorégraphe en jouant avec son image, cassée, déformée, répliquée à l’infini… Un plongeon dans le lac flou de sa mémoire, avec cette musique qui vient de loin, inconnue et familière, où le portrait se fait hésitant, fragile et poignant.

Un solo pour tout oser : oser la solitude après vingt ans de travail en groupe, oser montrer ses pieds, des photos de ses parents et de ses filles, oser rêver qu’on puisse faire autant de dégâts qu’un tremblement de terre avec deux doigts qui bougent, oser s’interpréter. L’exercice selon Philippe Decouflé relève de la gageure. Articuler la vie et l’œuvre sur tous les tons, privé et public, grave et fantaisiste, n’est pas une mince affaire. Mais ce n’est qu’au prix d’un dévoilement que le jeu du solo amuse Philippe Decouflé. S’il ne craint pas de se mettre à poil quand il le faut, il sait aussi l’art d’escamoter la réalité en jouant à cache-cache avec elle.

Grâce à un arsenal simple et sophistiqué d’écrans et de caméras, le chorégraphe dresse un piège d’images et d’ombres chinoises qui dialoguent à l’infini. Seul moteur des projections qui habillent l’espace, le chorégraphe serre la main à un partenaire virtuel qui lui ressemble comme un frère, s’enivre de la multiplication de ses reflets jusqu’au vertige.

Désir d’échapper au monde ordinaire pour réinventer un univers à la démesure de son imaginaire, Philippe Decouflé offre un concentré de ses obsessions spectaculaires : contempler une chose sous plusieurs angles à la fois, raconter une histoire dans les détails et en panoramique, métamorphoser le corps en kaléidoscope abstrait. Rhabillé aux couleurs acidulées de l’illusion, son solo se savoure comme une fiction auto-chorégraphique : la vie rêvée d’un homme et d’un danseur en quête d’un éblouissement permanent.

Musique Joachim Latarjet
Vidéo Olivier Simola & Laurent Radanovic
Lumières Patrice Besombes
Son Claire Thiébault
Par la Compagnie DCA – Philippe Decouflé

Participer également à La Grande Classe du 8 juin 2019.

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Chaillot - Théâtre national de la Danse

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Spectacle terminé depuis le samedi 30 juin 2007

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