My secret garden

du 7 au 24 juin 2012
1h45

My secret garden

Événement du Festival d’Avignon 2010, My Secret Garden fit l’unanimité. Christique, brûlant, Stanislas Nordey dirige et rejoint les comédiens Anne Tismer et Laurent Sauvage pour incarner la parole auto-fictionnelle de Falk Richter dans ce nouvel opus organisé autour de son journal. À l’interrogation sur le fonctionnement de la société s’ajoute une part très personnelle de réflexion sur soi-même et le rapport aux autres. Un moment rare d’un théâtre intime.
  • L'évènement du Festival d’Avignon 2010

Événement du Festival d’Avignon 2010, My Secret Garden fit l’unanimité dans la cité des Papes. Christique, brûlant, Stanislas Nordey dirige et rejoint les comédiens Anne Tismer, ex-Nora dans l’adaptation libre et fulgurante de Maison de poupée d’Ibsen par Thomas Ostermeier, et Laurent Sauvage, cheval fou, inquiétant, hypnotisant. L’esthétique est radicale et la rigueur de mise. Mais dos au public, tandis que le mur de scène se métamorphose en machine à souvenirs, les comédiens invitent à visionner un film d’enfance. L’intimité de Richter apparaît, mise à nue, enfance ordinaire d’un gamin contemporain. My Secret Garden édifie un moment rare d’un théâtre intime. Une fulgurance.

  • Une réflexion sur soi et sur le monde

Découvrant l’écriture de Falk Richter, Stanislas Nordey a immédiatement le désir de la mettre en scène. Cette exploration se poursuit à travers un véritable travail à deux : Falk Richter a accepté d’écrire une pièce dont il signera la mise en scène avec Stanislas Nordey, par ailleurs acteur dans ce projet. Ce nouvel opus s’organise autour du journal intime que Falk Richter tient depuis de nombreuses années, parallèlement à l’écriture de ses pièces. À l’interrogation sur le fonctionnement de la société s’ajoute une part très personnelle de réflexion sur soi-même et le rapport aux autres. Les questions qu’il soulève résonnent pleinement avec celles qui irriguent le travail de Stanislas Nordey : dévoration du théâtre qui réduit la vie sociale et privée, désir d’investir le politique dans l’œuvre artistique, solitude de l’écrivain dans sa démarche. Sur scène, les trois acteurs, Stanislas Nordey, Anne Tismer, Laurent Sauvage, prendront la parole et donneront voix à une fable contemporaine.

Jean-François Perrier

  • Note de l'auteur

« Excès de travail, excès d’alcool, excès de solitude ». Parole personnelle, auto-fictionnelle. L’intimité de Richter est mise à nu, enfance ordinaire d’un gamin contemporain. Avec Nordey, ils établissent une oeuvre brute, dense, incandescente. Un moment rare d’un théâtre intime. L’idée de ce projet est née il y a environ deux ans à Avignon. Stanislas Nordey y mettait en scène Das System (Le Système) – un projet de cinq heures à partir d’un montage de mes textes. Stanislas ne cessait de me demander de lui envoyer mon journal intime. Depuis des années, j’écris des notes, des ébauches de pièces, des fragments de monologue. Une note de journal intime peut commencer par un événement réel, un sentiment, une brève réflexion sur le théâtre, la société, la politique, l’esthétique pour ensuite évoluer et devenir un monologue, un dialogue ou une première ébauche de pièce puis et enfin une pièce achevée.

  • Qu’est-ce qu’un journal intime ?

C’est une autofiction. Je me prends moi, ma vie, mes pensées, mes souvenirs, comme un matériau. C’est le matériau d’où naît la fiction dramatique. La fiction et la réalité se confondent, deviennent inséparables. Le terme auto fiction donne une énorme liberté à l’auteur, il dit très clairement : tout cela est une fiction, même si cela s’inspire parfois d’expériences réelles. Rien de tout ça ne s’est vraiment passé ainsi.
Après notre expérience commune sur Das System, nous avons eu, Stanislas et moi, l’idée de poursuivre le travail sur ces textes autofictionnels. Comment met-on en scène un journal intime ? Un journal intime n’est pas une pièce de théâtre. Peut-on quand même en faire un spectacle de théâtre ?
Journal intime, ce que j’y associe : mes parents, mon enfance, ma vie actuelle, mes relations amoureuses, mes relations professionnelles, mes crises personnelles, des réflexions sur la situation politique actuelle de notre société, des réflexions sur la question « Quelle influence réelle peut avoir la littérature dans notre société ? » Colère, résistance et énergies révolutionnaires face aux énormes redistributions actuelles de l’argent, voilà les sujets abordés dans My Secret Garden.Note d’intention

(...)

  • « Écris donc sur tout ce sur quoi tu n’écrirais pas en Allemagne »

Telle était la commande de Stanislas Nordey pour notre projet commun. Depuis dix ans, tous mes nouveaux textes sont créés à la Schaubühne de Berlin et c’est ici la première création hors de Berlin, la première en France.
Allemagne. France. Les images, les stéréotypes qui demeurent dans les têtes à propos du pays voisin. Vue du côté allemand, la France a toujours été un pays plus lumineux, plus beau, plus libre. Schiller, Büchner, Heine, plus tard Fassbinder, Romy Schneider : tous s’enfuirent en France, parce qu’ils étaient soit persécutés, soit maltraités en Allemagne. L’Allemagne, le pays au passé sombre : la Seconde Guerre mondiale, Wagner, des acteurs allemands qu’on choisit dans les productions télévisuelles étrangères pour jouer des surveillants de camps de concentration bien plus souvent que des personnages sympathiques aux modes de pensée ouverts et cosmopolites, la chute du mur, le nouveau Berlin tendance.
Quels sont mes liens personnels à la France, finalement ? Mon père est né en 1926 et appartenait à la dernière génération de jeunes hommes qu’on a envoyés au front, en France, juste avant la fin de la guerre, alors qu’ils étaient encore au lycée. Aujourd’hui, soixante-cinq ans plus tard, je suis là, moi, son fils. Les choses ont bien changé.

  • Un matériau-texte

My Secret Garden n’est pas une pièce de théâtre. C’est un matériau-texte. Dans la première phase de répétition, j’ai mis à la disposition de Stanislas Nordey et des acteurs des piles de texte-matériau et ouvert ainsi la discussion sur l’artistique. Et lors des répétitions, nous nous sommes frayés ensemble un chemin jusqu’au texte que nous présentons aujourd’hui.

Falk Richter, 2010 - traduction Anne Monfort

  • Note du metteur en scène

Dans ses pièces, Falk Richter met en scène la façon dont il est lui-même touché par le monde. C’est pourquoi, il est heureux que quelqu’un comme moi s’intéresse à son travail et ait envie de s’en emparer. Ce n’est pas par hasard s’il a appelé Stanislas Nordey un de ses personnages alors qu’il parle de lui en se cachant derrière mon identité. Je pense que Falk va mettre des parties de lui-même dans les trois personnages, qui sont un peu comme les trois auteurs qu’il porte en lui, mais qu’il va un peu brouiller les pistes, même si le cœur du texte viendra de son journal intime.

Stanislas Nordey

  • La presse en parle

« Anne Tismer, avec une fantaisie géniale, Stanislas Nordey et Laurent Sauvage avec plus de sérieux, ne lâchent pas le texte une seconde, donnant au propos de Richter une dynamique quasi enragée par moments. » France culure

« C'est un théâtre original et fort que celui de Falk Richter, artiste allemand d'une quarantaine d'années qui écrit et met en scène.(...) On nous parle du monde et d'une Allemagne qui blesse et fascine. » Le Figaro

« Stanislas Nordey surjoue avec une grande maîtrise, comme si chaque mot était un coup lancé contre un punching-ball. Les irruptions clownesques d’Anne Tismer et de Laurent Sauvage transforment le cours tragique en théâtre burlesque. Un chemin vital et drôle, dérisoire et absurde. » Télérama

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Spectacle terminé depuis le dimanche 24 juin 2012

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