Mina la rousse

Il était une fois… un vilain petit canard : Mina, petite fille incomprise, solitaire parmi les siens, plus tard jeune fille maladroite échouant à chaque fois qu’elle s’efforce d’être « conforme » pour être aimée, se réfugie dans son monde de rêve. Rêves de bonheur et de gloire, bercés par la musique. Tiraillée entre sa très grande timidité et son désir d’advenir à elle-même, elle frôle le désespoir avant de parvenir à réaliser son plus beau rêve.

Mina la rousse est un spectacle dont le langage corporel oscille entre le cinéma muet, le mime, le cartoon, le clown et la danse. Mes inspirations proviennent beaucoup des univers burlesques de Chaplin et Tati. Mina a, comme Charlot, un corps en caoutchouc. La gestuelle de Mina n’est pas naturelle, elle est animée par une petite musique intérieure qui la fait se déplacer presque en dansant. Quand elle bouge, son corps lui échappe, ses mouvements sont souvent dissociés. Car Mina évolue, simultanément, dans deux mondes : trébuchant sans cesse dans le réel, elle plane et triomphe, glorieuse, dans l’imaginaire.