Les bouts de bois de Dieu

le 15 janvier 2010
2 heures

Les bouts de bois de Dieu

Ousmane Sembène évoque la longue grève qu’ont menée, d’octobre 1947 à mars 1948 les cheminots du Dakar-Niger. Ils veulent conserver les traditions et coutumes, luttent pour l’amélioration de leurs conditions de travail et revendiquent leur dignité. Si les Africains ont peur du long silence des machines, les Européens cherchent à maintenir le prestige d’une Afrique coloniale.

Dans un roman aussi dense et riche en histoires, il faut délimiter son champ d’action. J’ai choisi une approche dynamique en mettant en avant la grève des cheminots du Dakar-Niger et surtout le rôle joué par les femmes. Les femmes en Afrique jouent un rôle capital dans le développement de la société. Ce sont elles qui assurent aussi l’éducation de la famille. Ne dit-on pas que l’enfant est le père de l’homme ? J’ai donc voulu rendre hommage à ma mère et à travers elle, à toutes les femmes par le texte de Sembène Ousmane.

Jeune, avec la Troupe Artistique Ngunga de Brazzaville, je m’étais déjà frotté à l’ oeuvre. Voici que dix neuf ans après, ce roman me hante, me parle, me questionne toujours… j’ai donc décidé de revisiter ce texte qui porte une dimension sociale internationale, avec un autre regard. Les Bouts de bois de Dieu, c’est l’histoire de la grève des cheminots du train Dakar-Niger, ces ouvriers africains qui s’appellent entre eux « les bouts de bois de Dieu ». ils veulent conserver les traditions, les lois claniques, les coutumes, mais le progrès implacable les pousse. Chômage, revendications salariales, amélioration des conditions de travail, sécurité sociale, racisme et colonialisme, tradition et modernisme sont les thèmes abordés dans la pièce. Conçu comme un film retraçant la vie des héros de la plus longue grève que l’Afrique n’ait jamais connu, la pièce est une partition musicale dont les scansions prosodiques sont jouées par le personnage grève, sorte de griot, les femmes et les grévistes. La mise en scène part d’un principe simple : l’abstraction scénique : décors simplifiés à l’extrême. L’objectif fondamental est de privilégier le jeu du comédien, provoquant ainsi un corps-espace scénographique remplit par sa voix, son souffle, sa présence… le geste du comédien devient alors symbolique. L’utilisation de plusieurs niveaux de jeu permet de rendre compte de l’existence de deux mondes qui ne se touchent ni ne se regardent. Sont alors interpellés le ciel (le rêve), la terre (l’oppression) et l’horizon (l’espoir) : les trois moments de la trame de l’existence humaine. Enfin, l’usage du flash back permet de vaciller entre le présent et le passé, tandis que la salle devient aussi espace scénique.

La musique et le chant participent à l’action au même titre que la parole. Des musiciens présents sur scène en permanence, jouent avec les comédiens. Rythmes et mélodies s’expriment au gré d’instruments aussi différents que les percussions, la guitare, le balafon, la kora, le tama, la flûte peule etc.… Les Bouts de bois de Dieu est un spectacle complet qui mélange plusieurs genres artistiques…

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Théâtre Victor Hugo à Bagneux
14, avenue Victor Hugo 92220 Bagneux
Spectacle terminé depuis le vendredi 15 janvier 2010

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