Le projet concret

du 18 au 19 avril 2008
1h10

Le projet concret

Derrière l'ambiguïté se cache la performance. Du théâtre contemporain. Une recherche plus qu'une pièce, orchestrée par Virginie Berthier.
  • Une recherche plus qu'une pièce

Derrière l'ambiguïté se cache la performance. Du théâtre contemporain. Une recherche plus qu'une pièce, orchestrée par Virginie Berthier, metteur en scène de la troupe parisienne Le Bouc sur le Toit.

Trois personnages font vivre des textes dits « de droite », mais pas seulement. Discours politiques, œuvres littéraires, médiatiques, et commentaires sportifs côtoient les textes de Xavier Guerlin, acteur et auteur. Les textes, tantôt nationalistes, tantôt humanistes, incarnés par un seul, puis en chœur, à renfort de micros, mégaphone, ou guitare électrique, s'éclairent sous un autre jour. Les époques se croisent, le débat est là.

Un spectacle politique créatif, parce qu'on a jamais fait le tour d'une question comme celle de l'identité, surtout quand elle est « nationale ». Ce spectacle est une critique, mais aussi une réflexion sur qu'est-ce que cette identité qu'on institue en ministère, à quoi elle correspond dans notre quotidien.

  • Note(s) d’intention

Au fond, il s’agit toujours d’aller à la rencontre du texte. De là naît la forme. Nous nous sommes dit « des textes sur l’identité nationale » -puisqu’en haut lieu on peinait à nous expliquer ce dont il s’agissait-, nous nous sommes dit « des grandes figures de la droite » - puisqu’en haut lieu on peinait à en trouver quelqu’une à laquelle faire référence. Et puis nous avons ménagé de petits espaces à des coups de coeur fugaces.

Au bout du compte, voilà que nous sommes allés à la rencontre de Barrès, de Gobineau ou de Thierry Roland et de Jean-Michel Larqué – ça c’était marrant, les garçons voulaient sans arrêt travailler la scène du foot. Comme on s’y attendait un peu -mais tout de même, que ce soit le cas, ça nous a rassurés-, de ces rencontres est née la forme. Ou le désarroi. De ce désarroi est née la forme. Ou des figures, en plein désarroi. Et l’impossibilité de l’incarnation. Du chaos de ne plus savoir pourquoi nous sommes là, ce que nous pouvons bien y faire, sur scène, et les spectateurs, dans la salle. Nous n’avons rien prémédité. Le désarroi et le chaos nous ont saisis. Nous aurions préféré qu’ils passent leur route. Et qu’ils embarquent avec eux la violence. Nous aurions préféré jouer des princes et des princesses qui s’entredéchirent pour le pouvoir et par amour, ça aurait pu très bien faire sens avec une belle scénographie.

Mais nous ne savons plus. Comment faire notre métier, ou si c’est un métier. D’ailleurs des gens partent. Nous aurions préféré que ça n’arrive pas, ou que ce soit « parce qu’ils n’ont rien compris ». Mais voilà que des gens partent et que nous devons nous en contenter, car c’est déjà pas mal. Pas le plus mauvais choix au vu de ce que nous leur proposons d’entendre, de ce que nous nous proposons de dire. Au vu de ce à quoi nous les invitons. À prendre position, à éprouver leur seuil de tolérance. Non pas vis-à-vis de la violence que nous leur imposons, mais vis-à-vis de celle que nous nous imposons. Alors finalement nous ne remettons rien en question. Du théâtre. Il s’agit toujours un peu de ça. De quoi d’autre ?

Virginie Berthier, metteur en scène

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Spectacle terminé depuis le samedi 19 avril 2008

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