Le Killer

Paris 19e
du 14 mai au 27 juillet 2002

Le Killer

L'absurde de Tex Avery, la violence de Tarentino, la confusion des sexes de Copi, l'analyse obsessionnelle de Woody Allen, Le Killer a choisi ses influences : le rythme, la folie, l'extravagance. C'est tout sauf du repos. Ça part dans tous les sens, ça se tape dessus, ça s'embrasse, ça se déteste au grand jour, ça s'aime en secret, ça joue avec la mort, ça meurt et ça rit après, ça se déguise en Superman et ça pleure comme Candy. Ça parle de sexe sans gants de toilette, ça croit en Dieu, ça se fout à poil, ça rêve d'être Jean-Jacques Goldman, c'est prêt à tout pour être aimé mais ça ne le dit jamais.

L'intrigue
Le Propos
Le Spectacle
La mise en scène

Peintre raté, monsieur Jissé calme sa névrose en se faisant passer pour un psychiatre. Il a réussi à attirer dans son "appartement thérapeutique" quatre patients crédules, qu'il convainc, pour se soigner, de jouer au "Killer game", (le jeu du Tueur). Il les affuble de déguisements ridicules, leur fournit de fausses armes et les laisse "s'entretuer". Tout cela dans le plus grand secret car le docteur ne tient pas à ce que ses agissements s'ébruitent. Comment, dès lors, persuader le concierge venu récolter ses étrennes, que tout ceci n'est qu'un bal costumé entre amis ? Le faux docteur y parvient tant bien que mal, mais les patients, eux, multiplient les gaffes. Chacun s'empêtre dans ses mensonges et dans la confusion, personne ne s'aperçoit qu'un véritable tueur en série est rentré dans le jeu. Mais lui, a d'autres comptes à régler. Qui est qui ? Personne ne le sait plus. Tout le monde s'y perd et cela pourrait bien mal finir.

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C'est un éloge de la folie dans tout ce qu'elle a d'insupportablement clairvoyant, celle qui va droit à la vérité sans le fard du politiquement correct, celle qui nous gène en nous confrontant à notre propre lâcheté. Ici, les fous sont les gentils, victimes de la véritable perversité du monde. C'est un éloge de la marge, de l'atypique, en un mot une lutte contre les préjugés, contre le racisme, contre la peur de l'autre, la peur de la différence, une lutte contre la violence quotidienne des gens bien pensants, la violence sourde et tolérée de ceux qui ont eu l'intelligence ou la lâcheté de se fondre dans la masse.

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L'absurde de Tex Avery, la violence de Tarentino, la confusion des sexes de Copi, l'analyse obsessionnelle de Woody Allen, Le Killer a choisi ses influences : le rythme, la folie, l'extravagance. C'est tout sauf du repos. Ça part dans tous les sens, ça se tape dessus, ça s'embrasse, ça se déteste au grand jour, ça s'aime en secret, ça joue avec la mort, ça meurt et ça rit après, ça se déguise en Superman et ça pleure comme Candy. Ça parle de sexe sans gants de toilette, ça croit en Dieu, ça se fout à poil, ça rêve d'être Jean-Jacques Goldman, c'est prêt à tout pour être aimé mais ça ne le dit jamais.

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Des portes trop étroites pour y passer, des chaises trop hautes, des tables trop basses, des déguisements de bande-dessinée, des objets qui descendent du ciel, des fenêtres qui s'ouvrent sur des murs, des tableaux d'hommes nus accrochés ça et là, un canard en sauce, des mitraillettes en plastoque, des pieds d'hommes dans des talons aiguilles, un porte-jarretelle noir sous un bleu de travail. Rien ne doit céder au réalisme pour rendre au texte toute sa loufoquerie. Ce n'est que par leur jeu que les comédiens parviendront à nous rendre crédible cette comédie déjantée. Un jeu qui, tout en respectant le rythme frénétique du texte, mettra un point d'honneur à rester toujours sincère.

Jean-Christophe Dollé

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Spectacle terminé depuis le samedi 27 juillet 2002

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