Recette du Khalidoscope
Revue de presse
Ingrédients
2 cordes vocales préalablement chauffées (4 cordes ne sont pas de trop),
1 visage malléable (ou pâte à modeler cest bien aussi),
1 beau djembé de 4 ou 5 kilos, 1 guitare,
1 micro de taille moyenne avec son pied, 2 pédales delay,
1 rack garni (table de mixage, réverb, compression, multi effets)
Assaisonnement de divers petits accessoires (clochettes, gong, grelots, baguettes, etc.)
1 chaise normale ou un simple tabouret
1. Apparaître sur scène puis sasseoir sur la chaise préalablement entourée
des djembé, micro, pédales, guitare, accessoires et rack garni
2. Faire vibrer les cordes vocales en tapant à rythme régulier sur le djembé.
Bidouiller tout le matériel à disposition jusquà obtention dun ensemble
cohérent et harmonieux. Loriginalité et linattendu sont vivement
conseillés.
3. Agrémenter la solution obtenue dun solo vocal inventif et de caractère, en
gigotant soit sur la chaise, soit nimporte où sur la scène. Quelques suggestions
de gigotements vocaux : le gigotement vocal à lindigène, à larabe, à la
chinoise, à la cow-boy, à lenfant, et autres. Attention : chaque personnage doit
raconter quelque chose. La chasse, la guerre, lamour... mais quelque chose.
4. Pour éviter un four cuisant, utiliser le même procédé pendant environ 1h30, 1h45,
en prenant soin de vérifier régulièrement la force de linterprétation,
lengagement total dans chaque personnage, la diversité musicale, le large éventail
des voix, lénergie rythmique, la richesse des harmonies, la précision du geste.
Très important ! Prendre grand soin de varier les formules : avec la guitare, a capella,
en bruitage vocal, avec grelots, etc.
5. Se lever finalement de sa chaise ou rester là où on est déjà debout, puis saluer le
public en inclinant légèrement le buste vers lavant. Ajouter un ou deux saluts de
la main.
6. Quitter la scène
« Un chef doeuvre ! Des grenouilles en short de peau chantent des tyroliennes
sur des feuilles de nénuphars en plastique fluo flottant dans une piscine gonflable en
plein soleil. Jusque là tout est normal.
Laffaire se complique avec larrivée de sauterelles géantes (et de la
marmotte qui fabrique du chocolat, lhiver, pour les pubs télé) assurant une
rythmique souple à laide délastiques de bureau volés dans une start-up.
Ajoutez à tout ça quelques boucles samplées lors dun chill out réunissant
exclusivement des nains de jardin bilingues et vous navez quune petite idée
de ce que donne ce titre complètement à louest, gravement déjanté et surtout
irrésistiblement joyeux. Rien que du bonheur ! »
La critique de peoplesound (www.peoplesound.fr)
Khalid K au Web Bar
« A 21 heures, Khalid K, gagnant du concours organisé sur le site de Libération en
association avec peoplesound.fr jouera en première partie de Marianne James,
lénorme diva de lUltima Récital débarrassée de son maquillage. Doté
dune voix à lélasticité surprenante, Khalid K se présente seul sur scène.
Avec laide de lélectronique, notamment pour les effets de delay (retard) qui
donnent une présence encore plus étonnante à sa voix, et quelques samples inattendus,
il compose une musique joyeuse mais surtout iconoclaste et originale. Une véritable
curiosité également retransmise en direct sur le site liberation.fr.
Alexis Bernier, Libération le 21/06/2001
Khalid, voix tout-terrain
Bruiteur ou chanteur, il sait tout faire
« Avec ses cordes vocales, il fait ce que les autres ne font pas : il recrée de toutes
pièces lambiance dune jungle peuplée danimaux et de tribus inconnues,
puis il imite le cri de guerre dun Asiatique qui se ferait hara-kiri pour un rien,
prend le timbre de voix dune petite fille en quête de compagnons de jeux, ou imite
un cow-boy secoué par des rythmes country. Khalid, la trentaine, seul sur scène mais
accompagné des instruments les plus farfelus (clochettes, gong, grelots, baguettes...),
invite aux voyages et au dépaysement par ses seules cordes vocales.
Impossible à cataloguer (entre bruiteur et chanteur), il se produira ce soir, dans le
cadre de la Fête de la musique, au Web Bar... »
Corinne Calmet, France Soir le 21/06/2001
« Web bar. A quelques pas de la place de la République, où Noah et ses danseuses font gabegie de trémoussements exotiques, résonne un autre chant tribal. Plus petite scène, amplis réduits, mais une vraie ambiance et un public conquis. Khalid K, lauréat du concours organisé par le site de Libération et peoplesound.fr, déboule seul au Web Bar une minute avant lheure, sassied directement sur scène, le djembé calé entre les jambes, une console à sa gauche. Premier chant (la complainte dun chef africain ?), suivi dun déluge donomatopées. Puis troisième chant. Mystère : les pulsations dil y a quelques secondes se retrouvent mêlées à cette nouvelle mélodie. Lair de rien, le sourire en coin, Khalid actionne sa pédale et superpose les tons. Une vieille technique, le delay (retard) parfaitement maîtrisée, et le chanteur se délecte de létonnement du public. Sa voix remplit lespace. Cest un chef Sioux qui éructe en sarrachent les boyaux. Un délire post-country dun vieux cow-boy fatigué. Une dispute de couple mélangée à la complainte dun moine bouddhiste. Un cri de guerre chinois. Scat, vocalises, chant diphonique : Khalid enchaîne avec laisance dun pro du café théâtre, mimes, grimaces et interludes comiques à lappui. Rien de surjoué. Rien de trop. On voudrait le revoir. Le 23 juin à la Guinguette Pirate.»
Odile Millot, Libération le 22/06/2001
7, rue des Plâtrières 75020 Paris