Falak

Concert Création : Néba Solo (Mali) rencontre le Trio Chemirani (Iran).

Noël 1989 : le Festival Africolor naît au TGP de Saint-Denis, et depuis célèbre ses anniversaires avec des musiques venues d’Afrique et de l’Océan Indien. Chaque année amène sa Fête. Peu à peu Africolor est devenu indispensable. En 2001, avant son Noël de Saint-Denis, avant d’essaimer des programmes divers autour de Paris, le festival offre au CDN de Montreuil une rencontre exceptionnelle, musicale et familiale. Entre l’Iran et le Mali, entre deux trios : trois frère et un père avec ses fils. Entre les Chemirami et Néba Solo, qui, ensemble, créent un moment unique auquel ils ont donné un nom : Falak. En persan : ciel, firmament, voûte céleste. 

Le Trio Chémirani (Iran) est un ensemble de zarbs (principale percussion iranienne, simple tambour tendu d’une peau de chèvre accordée) joués par deux frères (Keyvan et Bijan) et leur père.
Quand le Trio arrive à Paris en 1961, il révèle la beauté, presque inconnue alors en occident, de ces percussions. Tout en puisant dans la poésie persane, le trio compose et développe des formes modernes où l’accent est mis sur les polyrythmies et sur la multiplicité des sons.
Souleymane Traoré, dit Néba solo originaire du sud du Mali, est né dans une famille paysanne Sénoufo* où le père est un balafoniste réputé. Accompagné de son grand frère, il est bientôt sacré « génie » du balafon et son talent finit par conquérir le Mali.
Il impose son style au gros balafon basse, la mère du balafon, le balamba, auquel il ajoute trois lames supplémentaires dans les notes graves. Pour « Falak » Néba Solo sera entouré de son frère (Siaka) et de son cousin (Oumar), des virtuoses du balafon ravis de se confronter aux zarbs.
La rencontre entre ces deux familles de musiciens s’est faite sous l’impulsion de Keyvan Chémirani. Il avait envie de travailler avec des musiciens d’Afrique Noire et dès qu’il a découvert le balafon de Néba Solo, l’idée de « Falak » est née. C’est donc à Sikasso (Mali) que ce projet s’est élaboré en septembre 2001, pour lancer le mariage entre rythmes sénoufos et orientaux.

*Peuple d’Afrique Noire, initiateur d’un art (masques, figures d’ancêtres etc…) d’une grande originalité.