Eléments déchaînés

Romans sur Isère (26)
du 16 au 24 octobre 2008

Eléments déchaînés

Beaucoup de dérision, de plaisir et d’humour pour traiter de l’humain aux prises avec lui-même, ou avec ce qui l’entoure, et souvent dépassé… Tranches de vie, quotidien, situations absurdes, plusieurs petites histoires s’enchaînent, on glisse de l’une à l’autre grâce à des transitions musicales, ambiances sonores et autres... Les mouvements des panneaux qui composent l’essentiel du décor, permettent, avec le jeu des lumières, de créer des espaces différents.

Concentrés d’écriture
Choix et intentions
Extraits
La compagnie de l'Oeil Nu
Les créations de la compagnie

  • Concentrés d’écriture

Aux commandes de cette nouvelle création, deux auteurs Jean-Michel Ribes et Olivier Chiacchiarri, deux capitaines parmi "les éléments déchaînés", "loin de la terre, sur un bateau ivre". L’un fait partie des gens curieux qui prennent soin des mots, histoire d’en avoir le dernier. L’autre en tant qu’expérimentateur rigoureux fait varier à la fois le point de vue et l’instrument d’observation. Jean-Michel Ribes et Olivier Chiacchiari, réunis dans un spectacle qui pourrait être ce qu’un recueil de nouvelles est à la littérature, nous offrent leur vision décalée du monde où le rire règne en maître.

Plusieurs pièces courtes s’enchaînent, on glisse de l’une à l’autre avec délectation. D’un « petit bravo » qui ne sort pas… à deux hommes qui assistent passifs à une rixe, s’interrogeant toute la scène durant sur la meilleure façon d’intervenir…

De Jean-Michel Ribes on a pu dire que : « ces saynètes subtiles et burlesques laissent éclater la magie du langage, à chaque réplique, et dénotent une vision décalée du monde où le rire règne en maître, où le comique exprime au plus haut degré le tragique de la condition humaine… ».

Du théâtre d’Olivier Chiacchiari on pourra dire que : « ces variations sur la capacité que nous avons de nous renier, de changer d’avis, de retourner notre veste en un clin d’œil, sont sa façon à lui de voir le monde… Ce sont autant de volte-face spectaculaires, surprenantes, alimentées par nos petites lâchetés, nos peurs, nos angoisses, astucieusement dissimilées derrière une rhétorique péremptoire et implacable ».

Et des deux nous pouvons écrire que cette réunion des courtes scènes en un festival de situation poétique et absurdes, ouvrent toutes les fenêtres du possible le plus fantaisiste.

Oui, mais voilà... Et si un troisième larron venait perturber ces premiers choix, venait pousser du coude pour, lui aussi, se mettre aux commandes, et rajouter un ou plusieurs "éléments" à l'ordre établi, et pourtant "déchaînés" ? A suivre donc, avec d'autant plus d'attention que prévu initialement pour trois comédiens, l'arrivée d'un troisième auteur pourrait bien entraîner la nécessité d'un quatrième acteur.

D’Olivier Chiacchiari : La Rixe et L’Adieu sont extraits de Nous le sommes tous, éditions l’Age d’Homme ; Les lois du marché (non édité).
De Jean-Michel Ribes : ça fait peur, non ? ; Personne ne me regarde dans la rue et Ultime bataille sont extraits de Monologues, Bilogues, trilogues, éditions Actes Sud – Babel ; Tragédie est extrait de Théâtre sans animaux.

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  • Choix et intentions

La rencontre avec l’écriture et la personne d’Olivier Chiacchiari a donné lieu à la création, en octobre dernier, de l’une de ses pièces, La preuve du contraire. Déjà séduits par quelques variations de Nous le sommes tous (1993), nous avons souhaité les mettre en scène en regard d’autres pièces de Jean-Michel Ribes.

Ces deux auteurs très différents sont souvent dans le même registre, chacun à leur manière. Pour Chiacchiari que l’on peut qualifier de plus incisif, le rire n’est pas la préoccupation première. Toutefois bien présent dans ses textes, il permet d’aborder les sujets sérieux. Chez Jean-Michel Ribes, le rire est naturel. Il joue du langage, le travaille techniquement pour créer et déclencher spontanément le rire chez le spectateur.

Beaucoup de dérision, de plaisir et d’humour pour traiter de l’humain aux prises avec lui-même, ou avec ce qui l’entoure, et souvent dépassé… Aussi, il s’agit d’explorer et de travailler à nouveau la forme courte en tant que matière à jouer.

Tranches de vie, quotidien, situations absurdes, plusieurs petites histoires s’enchaînent, on glisse de l’une à l’autre grâce à des transitions musicales, ambiances sonores et autres... Les mouvements des panneaux qui composent l’essentiel du décor, permettent, avec le jeu des lumières, de créer des espaces différents.

Dans cette mise en scène rythmée, cadencée où les comédiens endossent plusieurs personnages, et où tout finit par se déglinguer, chaque histoire fonctionne de manière autonome et nous raconte quelque chose. Nous souhaitons réunir pour ce spectacle tous les ingrédients pour servir au mieux ces courtes pièces, et que le public éprouve un grand plaisir à les découvrir et les savourer.

Scénographie : Serge Brozille.
Musique : Marc Favre-Marinet.

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  • Extraits

"Lui – Tu ne me mettras pas en colère. Pas ce soir. Parce que ce soir, je te vois pour la dernière fois, alors je suis heureux. Et quand je suis heureux, je ne me mets pas en colère.
Elle – Moi aussi, je suis heureuse. Et soulagée.
Lui – C’est bien la première fois que nous pouvons nous déclarer heureux, l’un comme l’autre, au même moment et dans un même lieu.
Elle – Enfin. Tout cela est du passé. Ce soir je te quitte.
Lui – Tu ne me quittes pas, c’est moi qui te jette dehors." Extrait de L’Adieu d’Olivier Chiacchiari.

"Dans un couple, et à plus forte raison lorsqu’il est sur le point de se séparer, il est rare que les deux partenaires soient au même niveau..." Extrait de Batailles de Jean-Michel Ribes.

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  • La compagnie de l'Oeil Nu

Créée à Lyon en 1973, la compagnie de l'Oeil Nu est dirigée par Serge Brozille et Christiane Gatt-Brozille, tous deux metteurs en scène et comédiens. En 1977, l’Oeil Nu s’installe à Romans. Nomade à l’intérieur de la ville, la Cie investit différents lieux (écoles, chapelle…) et pendant une dizaine d’années, l’équipe de création se consacre à un public jeune (des classes de CP à celles de troisième) avec la création et la diffusion de spectacles tels que Le manchot et la poupée, Maison vole, Starros, Du chahut sous l'écorce

Elle s’investit aussi lors de rendez-vous importants tels que les Semaines de Musiques Contemporaines, les Fêtes de l’été, le Festival d’Avignon où ont été présentés l’Histoire du Tigre, Une trop bruyante solitude

Suite à un projet de la Cie, la ville de Romans aménage le théâtre de la Presle, autrefois ferme de l’ancien hôpital, qui ouvre ses portes à l’automne 1986. Grâce à l’ouverture de ce théâtre, la Cie pose enfin ses bagages et entreprend de se consacrer essentiellement à un public adulte. Elle effectue un travail de sensibilisation des publics aux écritures contemporaines et aux différentes esthétiques scénographiques. Fortement identifié pour la création contemporaine, la Presle devient aussi un lieu d’accueil d’autres compagnies, et l’Oeil Nu fidélise son public.

Un important volet de formation des jeunes, autant théorique que pratique, est mis en place à travers l’option théâtre au lycée, divers ateliers et partenariats avec l’Education Nationale par la biais de la Région Rhône-Alpes et le Conseil Général de la Drôme.

Depuis 1998, la Cie est missionnée par la ville de Romans pour réaliser la programmation théâtre sur 3 lieux : le théâtre de la Presle, la salle Jean Vilar et les Cordeliers.

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  • Les créations de la compagnie

Découverte et partage avec le public d’écritures contemporaines qui les séduisent, Christiane Gatt-Brozille et Serge Brozille travaillent beaucoup l’adaptation et le montage de textes. La plupart de leurs créations sont des co-mises en scène :

La preuve du contraire d’Olivier Chiacchiari (2007)
Dieu et moi de Jacqueline Harpman (2006)
Petit boulot pour vieux clown de Matèi Visniec (2005)
La révolte des pêcheurs de Santa Barbara d'Anna Seghers (2004)
L'excursion des jeunes filles qui ne sont plus d'Anna Seghers (2003)
La citoyenne Jullien d'après la correspondance de la famille Jullien [1785-1840] (2002)
La petite ville où le temps s'arrêtera d'après Bohumil Hrabal (2001)
Pochette Surprise d'après Jacques Prévert (1999)
La chevelure sacrifiée de Bohumil Hrabal (1998)
Histoire du soldat de Ramuz et Stravinsky (1997)
Liberté à Brème de Fassbinder, mise en scène Jacques Baillart (TSL 1997)
Une trop bruyante solitude de Bohumil Harabal (1996)
Le funambule approximatif de Jean Cagnard (1995)
Le discours aux oiseaux montage de textes (1993)
L'heure du diable de Fernando Pessoa (1991)
Jeanne à la folie de Joseph Delteil (1990)
Ma chère Alice… votre ami de toujours de Lewis Carroll (1986)
Histoire du Tigre et autres histoires de Dario Fo (1984)
Du Chahut sous l’écorce (1983)
Entrevue sur roulettes (1981)
Coucouville les nuées d’après Aristophane (1979)

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Informations pratiques

La Presle

Avenue du Chanoine Jules Chevalier 26100 Romans sur Isère

Spectacle terminé depuis le vendredi 24 octobre 2008

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