Court-Miracles

du 23 au 25 septembre 2008
1h10

Court-Miracles

Un camp de rescapés. Le gardien, les infirmiers et les blessés ont en commun d’avoir provisoirement survécu à la guerre qui se poursuit, non loin de là… La vie s’organise. On inscrit les entrants, on sectionne quelques jambes, on fait la chasse aux rats et on improvise un orchestre de fortune. Les marionnettes et les humains s’entremêlent pour parler, avec humour et humanité, de monstruosité, d’héroïsme et de lâcheté. Et avec espoir.
  • Marionnettes utopistes

Un camp de rescapés. Le gardien, les infirmiers et les blessés ont en commun d’avoir provisoirement survécu à la guerre qui se poursuit, non loin de là… La vie s’organise. On inscrit les entrants, on sectionne quelques jambes, on fait la chasse aux rats et on improvise un orchestre de fortune. Parce qu’il faut bien vivre, les marionnettes et les humains s’entremêlent pour parler, avec humour et humanité, de monstruosité, d’héroïsme et de lâcheté. Et avec espoir.

Par le Boustrophédon.

  • Origine(s) du projet

"Jeudi 28 avril 2005. Premier matin à Gaza. Je suis donc au centre du monde. Je suis là d'où on voit quasi chaque jour des images au journal de 20 heures. C'est un peu comme pour le paradis, c'est un endroit que je croyais mythique, tellement on en parle, on l'imagine…Comme l'enfer, aussi. Pourtant, ce lieu là, il existe. Aujourd'hui, j'y mets les pieds. Mes pieds et ceux de toute l'équipe des "Clowns sans frontières". On est 8, à être partis en Palestine pendant 15 jours, pour jouer 2 fois par jour pour les enfants victimes de la guerre Israélo-palestinienne." (Extrait du journal de bord)

Ce "voyage" très spécial en Palestine, à Jérusalem et dans la bande de Gaza, nous rappelle aux essentiels, du spectacle et de la vie. Comment et pourquoi a-t-on envie de faire du cirque ? Rentrés en France, l'évidence est là : le voyage a touché et révélé une part profonde et fondamentale de nos êtres, il est indispensable de "faire quelque chose" à la mesure de nos moyens, la nécessité de créer un spectacle se fait sentir avec force.

Nous décidons de créer un spectacle avec ces mêmes essentiels revisités lors de notre voyage : jouer au contact des gens - faire du spectacle qui fait du bien, qui aide à vivre - faire du spectacle qui parle d'une actualité qui nous touche - aller là où il y a besoin, là où c'est rare, là où c'est chaud et bouillant - ne pas tricher avec les évidences et la sincérité - jouer parce que c'est essentiel et que c'est la fête du plaisir, aussi - Faire un spectacle qui tende vers l'universel - être nomade, voyager, collecter - aller de place en place, colporter les nouvelles du monde (…)

C'est un des devoirs de l'artiste d'être "reporter" pour ses contemporains, des aventures humaines intérieures et extérieures, parce que le spectateur de musique, de poème, de chanson, de danse et d'histoire sera toujours plus concerné par ce qu'on lui raconte que le simple auditeur, lecteur ou télé-consommateur de listes d'informations médiatiques. Cela se passe de toi à moi, entre nos viscères communes.

Lucie Boulay, comédienne

  • Un "drôle" de spectacle

Finalement on rit, beaucoup, de choses pas vraiment drôles. Quand tout va à vau l’eau, seul l’humour permet de surnager, comme un gilet de sauvetage qu’on s’accroche au cerveau. Un avion qui s’enrhume au loin, la terre qui tousse derrière les collines… Les pensionnaires du camp n°12 restent sur le qui-vive. Nonchalants, fatalistes ou affairés, ils vivent avec la nécessaire insouciance des miraculés.

Les survivants. Egarés, cruels, solitaires, magnifiques, profiteurs, ils sont tout à la fois, protéiformes. Sublimes et pleutres, héroïques et cyniques. Mi hommes, mi pantins. Parce que l’humanité n’a plus de consistance, il faut la reconstruire, la réinventer. Dans l’air flottent des éclats de tragi-comédies.

La guerre est une saloperie. C’est une évidence. Mais derrière l’apparente platitude de ce constat, la nécessité de le redire est lourde de sens et de sous entendus. D’ici, c’est simple. Là-bas, à Gaza, où l’actuelle équipe du spectacle s’est soudée autour d’un projet commun, ce fut une évidence, née de sensations diffuses, de regards échangés, de sourires crispés.

A Gaza, quand on joue un spectacle, les visages, les rires, les applaudissements sont presque les mêmes que partout ailleurs. Pourtant, qu’on joue en Israël ou en Palestine, on est en droit d’imaginer qu’il y a des futurs extrémistes de chaque côté. On est en devoir d’espérer qu’il n’en est rien. Qu’un spectacle aussi futile fut-il peut transmettre un soupçon infime de l’utopie qu’on a mis à le créer.

Par Christian Coumin, metteur en scène

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Spectacle terminé depuis le jeudi 25 septembre 2008

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