Depuis que la légendaire Amalia Rodrigues en a symbolisé toute la puissance de saudade, que de bourgeonnements issus du fado, inscrit depuis 2011 au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco !
Pour Chantiers d’Europe, deux des plus grands artistes de cette inépuisable veine, Cristina Branco et Camané, joignent l’intensité de leurs voix.
Camané, poète de « l’infini présent » (titre de son dernier album, en mai 2015), est tombé dans le fado quand il avait 8 ans, « en fouillant dans une malle de vieux disques ». Formé à l'école exigeante des maisons traditionnelles de fado, il en est devenu l’un des « princes ».
Cristina Branco, quant à elle, a découvert le fado grâce à un disque offert par son grand-père le jour de ses 18 ans. Et, passionnée de jazz, de blues et de bossa-nova, elle en a renouvelé le genre : « Il ne s'agit plus de parler des clichés de la société portugaise, de la mer, des marins, des découvreurs qui partaient et des femmes restées seules à pleurer. Le fado représente beaucoup plus que ça, c'est parler d'aujourd'hui ».
Pour les accompagner, un guitariste hors-pair : José Manuel Neto, né à Lisbonne deux ans avant la Révolution des Œillets, et qui a commencé, en autodidacte, à jouer de la guitare portugaise à 15 ans. Il en est aujourd’hui l’un des interprètes les plus appréciés, dans la capacité à faire sourdre des cordes de son instrument « les larmes de Lisbonne » (titre de son premier disque, en 1997).
2, place du Châtelet 75004 Paris