Alexina B.

Paris 11e
du 5 au 22 octobre 2000

Alexina B.

CLASSIQUE Terminé

Dans le silence des maisons religieuses, Herculine est une femme. Le confort spirituel la protège. Les murs conventuels l’enferment dans des visions célestes. Et l’esprit s’élève, calme, pour oublier la douleur. Car le corps est là, souffrant. Il porte les stigmates d’une autre identité, d’u

Présentation
Chronologie
Il Perd la Boule
Extraits de Presse, tournée du spectacle en Lorraine
Itinéraire Palimpseste

Présentation

Par la compagnie Palimpseste.
Dans le silence des maisons religieuses, Herculine est une femme. Le confort spirituel la protège. Les murs conventuels l'enferment dans des visions celestes. Et l'esprit s'élève, calme, pour oublier la douleur. Car le corps est là, souffrant. Il porte les stigmates d'une autre identité, d'un autre sexe. La chair appelle le désir, envie les femmes, envie les soeurs. Et la souffrance grandit, dans l'absurdité du non-dit, dans l'interdit religieux et social. Alors la nature, plus forte que tout, donne sa solution. Herculine est un homme. Il a vingt-deux ans. Herculine devient Alexina. Alexina devient Abel.

Chronologie

1838 Naissance d’Adélaïde Herculine Barbin.
1838-1853 Enfance à St Jean d’Angély
1853-1856 Pension religieuse à La Rochelle
1856-1858 Etude à l’Ecole Normale d’Oléron, tenue par l’Ordre des Foilles de la Sagesse
1858-1860 Institutrice à L. (Lieu non identifié)
1860 Retour à La Rochelle. Visite et confession auprès de l’évêque Mgr. JF Landriot. Requête du changement d’état civil (changement de sexe) auprès du préfet, appuyée par le rapport du docteur Chesnet.
Le 22 juillet, changement d’état civil. Le prénom d’Abel sera substitué à ceux d’Adélaïde Herculine.
1861-1868 Abel abandonne la profession d’institutrice et s’installe à Paris. Il travaille dans les chemins de fer, puis rejeté, vit pauvrement.
Projet de voyage sur une bateau transatlantique. En février 1868, on a retrouvé le cadavre d’Abel Barbin dans une chambre du quartier de l’Odéon.
Il s’était suicidé avec un réchaud à charbon.
Il laisse un journal intime...
Abel se faisait également prénommer Alexina et Camille.

Il Perd la Boule

Herculine est un monstre de foire. La tête dans les airs, le corps assis dans le noir.
Une feuille blanche tache son bas-ventre.
Eblouissement.
Le phénomène se regarde sans trucage, sans mensonge.
Elle s’appellle aussi Alexina. C’est une tête.
Ses traits portent le malaise.
Elle bouge et le monde bascule de l’envers sur l’endroit.
Elle a mal et le corps avance.
Seul.
Dérive sans guide.
Alexina est une fille. Ecrits d’état civil.
Alexina est un garçon. Parole de corps.
Alexina n’est rien.
L’identité physique se refoule à l’intérieur.
Le mâle court dedans.
Alexina désire les autres femmes.
Alors naturellement vient l’amour, la possession de l’autre sans retenue.
Dans l’obscurité de la chambre.
A l’abri des regards.
L’union contre-nature se consomme. Et révèle l’évidence. Le corps ne porte pas la bonne tête. Il faut changer pour le soulager.
Alexina devient Camille, avec l’évidence d’une victoire scientifique et spirituelle.
"O princes de la science, chimistes éclairés, dont les noms retentissent dans le monde, analysez donc !"
La médecine retrouve un sens .
L’ange perd l’équilibre.
Tombe.
Poussière.
Les lanternes de foire s’éteignent.
Trou noir.

Stéphane Vérité

Extraits de Presse, tournée du spectacle en Lorraine

" Le texte, dense, est remarquablement servi par Marianne Pichon, visage plus que pâle, collants blancs et chaussures vernies noires, justaucorps vert livide et jupe de nylon transparent. Sensible, émouvante, on a vu des larmes couler sur son visage, elle réalise une véritable performance. Etonnant, ce phrasé hésitant, ces mimiques ou gestes répétitifs (ah ! ces révérences gauches et escamotées) qui semblent donner au personnage qu’elle incarne un caractère qui confine au mystère." (Est Républicain/1994)

" (…) C’est à l’évidence un succès, fruit d’un travail de grande rigueur. Celui, tout d’abord du metteur en scène Stéphane Vérité qui a admirablement fait coïncider le texte redécouvert par Michel Foucault et l’ambiance qui émane des murs tristes et froids de la chapelle. Le travail, ensuite, de la comédienne Marianne Pichon, jamis tout à fait femme, jamais tout à fait homme, qui évite de façon remarquable la récitation lassante, piège fréquant de tout "one woman show". Mais surtout, qui "pénètre" son public, imposant ce rictus, mi-sourire, mi-grimace, comme une souffrance collective. Sans les trouvailles scénographiques de Gérald Gribé (ah, ce cortège de lits-cercueil…) et les lumières inquiétantes de Eric Lousteau-Carrere, Alexina B. n’aurait pas ouvert de façon si magistrale la saison théâtrale à Verdun. "(Est Républicain/1994)

Itinéraire Palimpseste

2000 - Chronique(s) d’un ange, création originale écrite par Stéphane Vérité et Gérald Gribé.
1999 - Mlle Else – 2ème version, d’après Arthur Schnitzler.
1998 - Alice, c’est merveilleux non ?, création musicale composée par Thierry Zaboitzeff (Art Zoid), écriture par Stéphane Vérité et Gérald Gribé.
1997 - Heartbeat, mise en scène, commandée par Editta Braun, pour la Compagnie Editta Braun.
1996 - La pluie d’été, d’après Marguerite Duras.
1995 - Quartett, d’Heiner Müller.
1994 - Alexina B., d’après le journal d’Herculine Barbin.
1993 - Melle Else, d’après Schnitzler.
1992 - Mais n’te promène donc pas toute nue ! de Georges Feydeau.
1991 - Un caprice, d’Alfred de Musset.

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Informations pratiques

Proscenium

2, passage du Bureau 75011 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Salle climatisée
  • Métro : Alexandre Dumas à 165 m
  • Bus : Charonne - Philippe Auguste à 89 m
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Plan d’accès

Proscenium
2, passage du Bureau 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 22 octobre 2000

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Spectacle terminé depuis le dimanche 22 octobre 2000