Après les épisodes d’initiation à la navigation, après la découverte du monde des cétacés et le partage de la vie dangereuse des ouvriers-baleiniers, le sentiment d’une totale immersion s’impose comme une véritable expérience et la traversée de l’oeuvre se vit « comme une vie en plus ». Le quatrième et dernier volet de ce voyage est le plus shakespearien ; Melville progresse toujours plus loin, aux confins du Pacifique et de la littérature, jusqu’aux limites de l’intelligibilité du monde… jusqu‘à Moby Dick.

Au cœur du livre et de l’océan, dans les chapitres les moins fréquentés de Moby Dick, on découvre la vie quotidienne sur le bateau- usine et les besognes dangereuses des ouvriers-baleiniers, on croise d’étranges équipages sur des bateaux étrangers, délirant au milieu de nulle part … et, par-dessus tout, on approche cet animal qui roule sa masse grosse comme une île et qui nous devient de plus en plus familier et cher.

Moby Dick est une baleine blanche, un monstre marin, insaisissable, et Achab, le capitaine du Péquod est un vrai démon. Il traverse les mers du globe à la recherche de l’animal. Avec son équipage qu’il expose à toutes les épreuves, il brave dangers et tempêtes, jusqu’au bout...

Villa-Lobos, Leoncavallo, Mozart ou Purcell, nous font entendre les battements de cœur des deux héros, Julia et Michel, pris dans la tourmente de leur dangereux amour.