Dorsaf Hamdani se situe dans la grande lignée d’Oum Kalsoum, de Fairouz et d’Asmahan, ces trois princesses venues d’Orient et qui ont su, comme elle, dépasser de leur talent, les époques et les traditions.

A travers ce concert d’hommage, la chanteuse d’origine tunisienne Dorsaf Hamdani évoque les trois princesses qui ont marqué les esprits du Moyen-Orient, bien sûr, mais plus largement ceux de tous les amateurs de musique à travers le monde. Oum Kalsoum, dont on disait que des millions d’hommes étaient suspendus à ses lèvres, Fairouz, venue du Liban, qui a su tisser des liens avec les musiques venues d’Amérique Latine ou de la scène de la variété internationale, tout en restant proche de la grande tradition du chant arabe, et enfin, Asmahan, interprète de génie, alliant valeurs poétiques traditionnelles et musique occidentale, dont le destin tragique a contribué à la légende.

Aux grands orchestres symphoniques ou aux formations plus world music, Dorsaf Hamdani préfère réunir oud, qanun, violon, ney, tar, derbouka, comme pour mieux évoquer un cabaret d’Egypte ou une salle de concert résolument intemporelle. Cette héritière du grand art vocal arabe étonne par le contraste entre son enracinement dans un répertoire et une tradition artistique classiques et la modernité de sa vie quotidienne. Une femme libre, cultivée et indépendante, qui est une figure de proue pour les femmes du Maghreb et du Moyen-Orient.