Les avis de Jean R.

Jean R. le 30 décembre 2019 à 18:39
La môme gambade! La dame de chez Maxim n'est pas la meilleure pièce de Feydeau: le scénario est compliqué et les personnages très nombreux.. Une mise en scène originale et une troupe tonique en tirent le meilleur.. Mention spéciale pour Léa Drucker qui chante, danse, joue la comédie et maîtrise le patin à roulette avec talent et énergie! La môme Gambade!

Jean R. le 01 décembre 2019 à 09:15
Cacophonie L'Opéra Garnier, sa splendeur rouge et or et le plafond de Marc Chagall! Quel cadre pour ce "LEAR". Pour un germanophone musicophile, cela s'annonçait merveilleusement. L'opéra, c'est une histoire et surtout, de la musique. Malheureusement, la musique n'était pas là! A la place, une cacophonie agressive qui a heurté mes oreilles et m'a fait trouver le temps très long. Reimann, né à Berlin en 1936, aurait pu travailler chez Volkswagen, dans le carossage. Cela aurait sublimé sa capacité à engendrer des sons métalliques... Habituellement, je ne supporte pas les "musiques" modernes comme le rap. Hier, pendant l'opéra, je me suis pris à regretter de ne pas être allé à un concert de NTM. " Lass mich zoom zoom zen in deinem Benz Benz Benz..." La mise en scène m'a rappelé le théatre post soixante-huitard.... Prétention vide de sens! Un détail m'a permis d'échapper temporairement à la cacophonie: l'apparition très discrète d'un vieillard cachectique sur la droite de la scène. Déterminer la nature de ce personnage d'EHPAD m'a occupé un certain temps: s'agissait il d'une statue de bois plantée là pour le décor ou d'un être vivant? L'objet s'est mis en marche: c'était un vieillard dénutri, sans texte, mais de sexe masculin prolongé et bien éclairé... Sa contribution à LEAR, au delà de distraire le spectateur de sa souffrance auditive, m'échappe complètement....

Jean R. le 03 novembre 2019 à 08:45
Voyage au bout de l'ennui Imaginez le mime Marceau piqué par une mouche et qui, en plus de ses contorsions, se mettrait à parler. Sans avoir préparé son texte. C'est l'impression que donne le "stand up " d'Alex Lutz, qui manque d'un fil directeur et d'un vrai rythme. Le ton est donné par son entrée en scène avec un cheval blanc qu'il tente maladroitement de monter. Le public rit discrètement. Le cheval sort et Alex Lutz reste, hélas! Parti petitement, le spectacle va de mal en pis, Alex s'agitant beaucoup de banalité en banalité. Finalement, un sketch interminable: un homme préhistorique qui découvre qu'en pètant, il fait rire et pacifie ses ennemis, a eu raison de ma patience et je suis parti, au bout de l'ennui.... Soirée perdue? Pas tout à fait: entre 20h, début programmé du spectacle et 21h, arrivée du cheval blanc, nous avons eu droit en première partie à une petite débutante arménienne de St Cannat (Bouches du Rhône). Un spectacle sobre et juste. Le dernier sketch, une grand mère arménienne et son avis sur le divorce, transmet une vraie émotion. Un texte, du travail. Alex pourrait s'en inspirer....
Jean R. le 04 octobre 2020 à 07:46