Les spectacles du vendredi 10 avril 2026 à Paris - Page 4

Nous avons tous une madeleine de Proust n'est-ce pas ?

Une poignée d’allumettes, un peu de charbon et une meute de chien, voilà les ingrédients dont Arno Wögerbauer va se saisir pour raviver la figure trouble de son grand-oncle, Josef, adolescent dans un petit village de l’Autriche des années 30. Il sera question de honte, de rumeurs, d’émancipation impossible face à la xénophobie et à la tradition.

Nous sommes des filles sans histoire est un spectacle qui questionne les récits. Qui raconte les histoires ? Pourquoi tant de femmes en sont absentes ?

Un soir, dans un kebab, un homme et une femme se croisent du regard. Dans le secret de leurs solitudes, ils se reconnaissent et, soudain, tous les mots retenus depuis des années se déversent. À partir de 15 ans

Avec cette conférence, Hortense Belhôte s'attache à l’histoire de la performance en danse contemporaine en l’inscrivant avec humour dans une histoire mondiale des corps en mouvement.

Égarés dans la neige, des pisteurs cherchent en vain la trace de la meute qu’ils traquaient. Le trouble s’installe et la réalité vacille : les paysages se métamorphosent en images mentales, les loups deviennent des idées. Clara Hédouin met en scène l’invisible : celui du vivant, comme celui de la pensée.

Spectacle de curiosités, à la lisière du cabaret, du théâtre et des arts du cirque, Foraine est une expérience sensorielle. Des êtres étranges peuplent les lieux. Fakir, homme serpent, femme tatouée, homme-oiseau, monstres brodés, tout un bestiaire poétique débridé qui guidera vos pas vers des espaces inaccoutumés.

Qu’est-ce qui unit une mère à son fils ? Nourri par les souvenirs de son enfance, partagée entre l’Albanie et la Grèce, Mario Banushi détricote le maillage complexe tissé autour du vocable « mami » (« maman » en albanais) et des nombreuses figures maternelles qu’il a successivement désignées. 

En un mot : je suis Alexis Tramoni, je suis venu vous partager ma vie, et je peux vous dire que c’est un bordel.

Milieu des années 1970. Franco mort, l’Espagne s’achemine prudemment vers la démocratie. Au nom de la réconciliation, une loi d’amnistie décrète l’égalité des mémoires, c’est-à-dire l’amnésie générale. Oubliés, les crimes du franquisme, la guerre civile, le combat antifasciste. Née dans une famille de républicains espagnols exilés, Faustine Noguès est l’héritière de cette histoire comme de cette amnésie. Peu à peu, elle redécouvre cette mémoire enfouie. À partir de 15 ans

Dans le musée imaginaire d’Elsa Agnès, le trivial côtoie le sublime, l’humour se mêle à la poésie. Toutes les passions humaines défilent sur les tableaux faisant écho aux pulsions endormies, aux imaginaires affamés, de trois solitaires.

Natacha Kudritskaya, pianiste au jeu tout en finesse, nous invite dans un monde où la musique de Couperin rencontre le théâtre d'ombres, la vidéo, et un imaginaire visuel riche et poétique.

Quatre ami·e·s se retrouvent pour pique-niquer dans un parc. Au départ les esprits sont à la fête, mais la joie laisse rapidement place à l’inquiétude, car une menace invisible plane dans l’air et gronde sous la terre, sans que personne ne parvienne à l’identifier.

Traviata, Bohème ou lorsque l’opéra italien, au sommet de sa gloire, choisit Paris pour donner voix au jeu cruel de l’amour et de la mort… Sublime, forcément sublime.

Deux créations de danse : La Breva de Dafne Bianchi et Sawata de Nadia Gabrieli Kalati aka Nadéeya. 

Sur les étagères du bâtiment qui abritait les actualités yougoslaves à Belgrade, la cinéaste et artiste serbe Mila Turajlić découvre des centaines de bobines oubliées : celles, nombreuses, filmées pendant la présidence yougoslave de Tito, documentant notamment l'émergence du mouvement des non-alignés.

Après L’Horizon des événements, on retrouve ici l’auteur et metteur en scène Frédéric Sonntag, dont le théâtre, nourri d’enquêtes, mêle réalité et fiction. Avec ce huis clos existentiel et fantastique, il déploie une narration polyphonique qui multiplie les points de vue pour explorer toutes les facettes de cette aventure rocambolesque inspirée d’une histoire vraie. À partir de 13 ans

Eva est fascinée par Christiane F, au point de se persuader qu’elle en est la réincarnation. Entre la jeune actrice et l’icône tourmentée du Berlin Ouest des années 70, un étrange jeu de miroirs s’installe. Pour sa première création, Myrthe Vermeulen se double et se dédouble, défie la mort et trace une autre vie.

Faire apparaître des êtres invisibles et malicieux. Dans Monster parade de Nathalie Béasse, le décor s’anime et danse dans un monde où la magie est au centre.

Après le succès de Saison 1 – Episode 1 son premier spectacle, Urbain parcourt la France avec ses nouvelles blagues, parce qu’il en a marre de ne les faire que pour des vapoteurs parisiens à trottinettes.

Emblématique de la comédie française développée par Molière, L’Avare fut adapté en 1720 à Venise sous la forme d’un intermezzo composé par Francesco Gasparini, sur un livret d’Antonio Salvi. Si certaines répliques sont traduites au mot près, l’intrigue est cependant resserrée, les personnages réduits de quinze à quatre et le récit proposé du point de vue d’un personnage féminin.

Un jeune homme gay, écrivain, la trentaine, va dîner chez sa mère. Elle, autant dire qu’elle n’a pas accueilli l’homosexualité de son fils avec facilité. Ce soir-là, il ne vient pas seul : il lui présente une jeune femme… qu’il veut épouser. À partir de 16 ans

Pianiste à la carrière internationale, Nicolas Stavy s’est imposé par la finesse de son toucher et la profondeur de ses interprétations. Lauréat de concours prestigieux, il aime construire des programmes riches de sens. Avec ce programme, le pianiste nous propose un voyage musical captivant, entre puissance orchestrale et intimité sonore.

Dans un monde où les concerts se succèdent souvent dans un enchaînement de chansons, il est rare et précieux de vivre une expérience musicale qui nous transporte véritablement, à la fois par la musique et par la parole. Entre chaque chanson, Grégoire s’adresse au public : il partage des anecdotes, évoque des souvenirs... Ces moments d’échanges verbaux deviennent le fil conducteur qui relie les mélodies et donne du sens à l’ensemble.

1934, Vienne. Freud sent sa mort proche alors que l’Europe s’effondre. Un dialogue tendu à l’extrême avec sa fille Anna le met face à un dilemme douloureux.

Après Bérénice, Britannicus et Andromaque, Robin Renucci s’attaque à Phèdre pour clôturer son cycle racinien. Fidèle à ses mises en scène précédentes de Racine, Robin Renucci choisit d’aller au plus près du texte, afin de mieux restituer la violence des passions et la beauté des alexandrins de l’auteur.