Un monde merveilleux

• Quatre irréductibles branquignoles

Martine, son mari Roland, Jean-François, comédien plein avenir, et Patrick Vaillant, célébrité déchue du petit écran, sont embauchés dans un parc d' attractions à l' américaine près de Paris. Ils doivent incarner les légendaires personnages de l'attraction Peter Pan ! À savoir Peter Pan himself, le Capitaine Crochet, Princesse Lily et la délicieuse Fée Clochette.

Ils découvrent alors avec un certain étonnement les coulisses de cette grosse machine à faire rêver avec ses règles internes très strictes dont Christopher, jeune manager à la sauce hamburger, est l'impitoyable garant. Evidemment, nos nouveaux employés ou, devrions nous-dire désormais, " castmembers " se sentent à des années-lumière de ce monde si féerique, si magique, si... merveilleux !

Et comme, de surcroît, ils sont loin d'être des lumières, cela crée fatalement des situations inhabituelles (surtout lorsque Gilbert, l'invité permanent du parc, s'en mêle) dans ce royaume fantastique. Ici tout n'est que rêve, propreté, délice et volupté, fini les soucis, on rigole comme des fous parce que c’est drôlement merveilleux ! Paraît-il...

• Note d'intention

Deux expulsés néo-chômeurs, un intermittent sans boulot, une ex-star du petit écran tombée du podium : quatre « bras cassés », des laissés pour compte, des victimes de ce monde impitoyable, ajoutez à cela un multi-cocu prisonnier volontaire et un petit chef autant victime que bourreau vous avez six personnages broyés par une multinationale cynique et sans pitié.

Vous avez aussi les ingrédients d’un drame contemporain parfait qui pourrait faire pleurer sur les sièges inconfortables d’une scène contemporaine décentralisée. Heureusement pour nos esprits harassés par un quotidien morose et pour nos zygomatiques en quête permanente d’exercice, ces personnages sont animés par la plume délirante et l’écriture hilarante de Didier Caron et Éric Laborie, le résultat est une pièce bouffonne, folle, excessive, drôle, très drôle. Encore une fois, David terrassera Goliath et la France d’en bas fera un salutaire et libérateur bras d’honneur à la multinationale déshumanisée.

Remonter un grand succès, c’est se condamner au succès. Et pour monter une comédie, il n’y pas mille recettes. Il faut de bons acteurs (et je suis gâté), il faut les amener à donner le maximum d’humanité et de sincérité à leurs personnages, à laisser libre cours à leur fantaisie, à leur folie, à leurs talents dans le rythme et la joie ! Oui, nous avons travaillé dans la joie.

Souriez, riez, tapez-vous sur les cuisses, pleurez de rire, lâchez des « Ah, les cons ! » et donnez des coups de coudes de joie à votre voisin. C’est notre but, notre récompense, notre raison d’être chaque soir devant vous.

Merci à Christophe Combarieu pour sa confiance, à Bruno Moynot et Christian Spillemaecker. Merci aux équipes techniques et artistiques (lumière, décor, costumes, musique, régie). Merci à Coco. Deux fois merci à Vincent Varinier mon complice.

Eric Laugérias