Furieuse, une valise pour seul bagage, une femme arrive sur le quai d’une gare perdue du Transsibérien. Elle se retrouve seule dans un décor d’un autre temps, abandonnée entre Russie et Chine. Pourquoi est-elle descendue du Transsibérien ? Qui est-elle vraiment ? Elle qui se dit chinoise, est-elle seulement une femme ? Et cette gare en ruine, pourquoi des inscriptions en hébreu au beau milieu de la Sibérie ?
Cette femme est drôle, séductrice, volubile, imaginative, capricieuse, exaspérante d’infantilisme et, par-dessus tout, extrêmement intrigante. Certains pourront la croire mythomane, folle à lier, alors que d’autres admireront sa liberté totale : avec son corps, sa vie, le monde. Son humour est une arme et un masque.
Alors que la gare du Transsibérien livre ses secrets et que les fantômes du passé ressurgissent, elle baisse sa garde et le masque comique se brise. Arrêtera-t-elle enfin de nous « raconter des histoires » pour nous révéler son histoire ? Et puis, que s’est-il vraiment passé dans le Transsibérien ? Quand mettra-t-elle fin à cette comédie pour nous révéler enfin la tragédie ?
Transsibérienne se passe dans la gare en ruine de Birobidjan, capitale de 1928 à 1996 de la république soviétique autonome juive du même nom. Double appartenance yiddish et russe, lieu étrange, sorte d’anomalie géographique et historique, révélateur du voyage intérieur de l'héroïne. Elle-même à cheval sur plusieurs cultures, sur plusieurs genres, sur plusieurs sexes, elle défie les lois des hommes trop lâches pour accepter sa liberté. A l’image de cette République perdue, elle veut se déterminer, se choisir et s’affranchir d’une histoire qu’elle n’a pas choisie.
Transsibérienne interroge sur la position et le sort des identités minoritaires. Celles d’hier, mais aussi celles d’aujourd’hui, dans un monde où mondialisation signifie trop souvent standardisation, quand l’universalisme nie le droit à la différence. Qui mieux que ce personnage de Transsibérienne peut nous en parler ? Elle est transgenre, de mère juive, jongle comme bon lui semble avec les identités, se protège comme elle le peut des violences du monde et baise avec la terre entière. Et si identité rimait avec liberté ?
"Christophe Marcq est simplement bouleversant et réussit le tour de force de faire vivre sur la scène presque nue les Juifs déportés, l'intolérance, la cruauté des bien-pensants face aux homosexuels, la monstruosité des réactions face à la différence." Karolina Wolfzahn, L'Arche
"Toujours drôle, un brin provocatrice, Christophe/Djin s'effeuille progressivement pour inviter tout le monde à sortir du train monotone des conventions." Sandrine Gaillard, froggydelight.com
"Le comédien est excellent !" Figaroscope
"On rit souvent (parfois jaune) à l'écoute d'un texte qui sait changer de registre avec une étonnante souplesse. Christophe Marcq réussit à nous émouvoir et à nous surprendre tant son personnage rattrapé par le destin est vrai. Un très grand moment de théâtre d'une grande fraîcheur." Philippe Escalier, Sensitif
"Une pièce formidable ! Christophe Marcq, excellent comédien, a écrit un texte fort. Courrez-y !" Pierre-Yves Dodat, i-Télé
"On connaissait son personnage de Madame H., avec Transsibérienne, Christophe Marcq dévoile un talent d'acteur à l'opposé de celui qui l'a rendu célèbre." Patrick Thévenin, Têtu
"C'est vif et relevé, plein d'humour et d'émotion, et très bien joué." Revue-Spectacle
"Un spectacle transgénique entre comédie et drame, une sorte d'objet non-identifié à l'image de son ovni d'héroine." Florence Le Juez, Rue du Théâtre
"Cette comédie aux accents graves fait mouche. Tout le monde en prend pour son grade." Caphi (journaliste)
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