Tarare

Christophe Rousset redonne vie à cette œuvre incroyable de Salieri, dont la virtuosité du livret de Beaumarchais fait un véritable « monument » du théâtre français.

Antonio Salieri a le statut de légende qu'on n'octroie qu'aux criminels célèbres... pourtant il n'a pas assassiné Mozart ! Glorieux à Vienne dont il était devenu le principal compositeur, « dauphin » de Gluck et joué partout en Europe, il avait su conquérir le public parisien par surprise. Son maître Gluck avait accepté la commande de l'opéra Les Danaïdes à contrecœur, et l'avait secrètement confiée à Salieri.

La création en 1784 suscita la plus grande effervescence, et le public reconnut en cette œuvre un sommet de l'art de Gluck... jusqu'à ce qu’un communiqué de celui-ci précise que l'œuvre était entièrement de la main de Salieri ! Du jour au lendemain, Salieri devint la coqueluche de Paris. Marie Antoinette, qui avait assisté à la première et reçu le « véritable » compositeur à plusieurs reprises, le récompensa à hauteur de l'événement.

Une version concert de l'Opéra Tarare, par Les Talens Lyriques (direction Christophe Rousset) et les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles (direction Olivier Schneebeli).

Salieri s'attela en 1787 au premier opéra de Beaumarchais : Tarare, dont l'auteur avait articulé une campagne médiatique inouïe, interdisant tout accès aux répétitions, et suscitant une telle attente qu'il fallut poster quatre-cent gardes autour de l'opéra pour contenir l'affluence de la première en 1787 ! L'œuvre, qui mêle à la turquerie une violente critique des excès du despotisme, était " révolutionnaire " à plus d'un titre, et fut un triomphe extraordinaire, restant pendant plusieurs décennies le spectacle le plus lucratif de l'Opéra de Paris ! Salieri et Da Ponte refondirent l'œuvre pour une version italienne, Axur, Re d'Ormuz créée à Vienne pour l'empereur en 1788, et qui fit le tour du monde, de la Russie au Brésil.

Dénonçant la violence du despotisme, le valeureux général persécuté par le méchant sultan voit le peuple se soulever, mettre à mort le tyran, acclamer le général et le mettre sur le trône : cette intrigue préfigure sans le savoir la Révolution, la mort de Louis XVI et Bonaparte ! Au point qu'en 1790 à Paris, à l'occasion des événements commandés pour la Fête de la Fédération, Beaumarchais fit réaliser un acte final complémentaire pour créer Le Couronnement de Tarare, qui remporta également un très grand succès.

Christophe Rousset redonne vie à cette œuvre incroyable, dont la virtuosité du livret de Beaumarchais fait un véritable « monument » du théâtre français.

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Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles

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Spectacle terminé depuis le jeudi 22 novembre 2018

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