Sacrés couples

L’univers envié de la bourgeoisie cache parfois des tares. Sous l’aisance financière et les bonnes manières, se cachent toutes sortes de dérives et de transgressions qui peuvent mener à la folie. Ionesco, Feydeau, Courteline, Tchékhov, Ribes, ces auteurs géniaux qui ont su jouer, rire et faire rire avec outrance et frénésie de leurs propres turpitudes, donnent vie à cet univers, avec des situations extrêmes, grotesques, comiques ou absurdes : le couple désorganisé essaie de s’en sortir par tous les moyens mais retombe toujours dans ses propres ornières.

Dans le monde de Feydeau et Courteline, des hommes et des femmes recourent à toutes sortes de ruses pour obtenir un peu plus de liberté et de bonheur : les femmes ne peuvent faire autrement que de se laisser étriquer et abêtir.

Dès l’enfance, la société leur impose le moule de la classe bourgeoise : savoir tenir un foyer, gérer des problèmes de chiffons et d’intendance, adopter un code de communication particulier et hypocrite, faire semblant, privilégier le paraître. Ne pouvant survivre seules, elles sont condamnées au mariage, au « quand dira-t-on » et par conséquent au mensonge. Les hommes, eux-mêmes, piégés dans le système, cherchent ailleurs le plaisir et l’épanouissement qu’ils ne trouvent pas dans leurs foyers. Pour exister, il faut transgresser...

Couples en effervescence, conflits, chicaneries, frictions, passes d’armes… Un spectacle réjouissant sur le couple éternel dans des face-à-face cocasses et réjouissants. Un mariage réussi de textes indémodables de grands maîtres du rire ; un cocktail explosif agrémenté de quelques surprises musicales...