Quand j'étais Charles

Châtillon (92)
le 16 octobre 2015
1h25

Quand j'étais Charles

Chaque week-end Charles devient animateur de karaoké à L’Attitude club où il interprète les succès de son homonyme, le grand Aznavour. Mais un soir, sa femme Maryse lui annonce qu’elle le quitte.
Chaque week-end Charles devient animateur de karaoké à L’Attitude club où il interprète les succès de son homonyme, le grand Aznavour. Mais un soir, sa femme Maryse lui annonce qu’elle le quitte. Alors, même s’il est trop tard, Charles s’empare du micro pour raconter sa vie de technico-commercial en matériel agricole et faire une bouleversante déclaration d’amour à Maryse.

Charles est concessionnaire de moissonneuses-batteuses en Bourgogne. Chaque week-end, il devient animateur de karaoké sur la scène de L’Attitude club où il interprète les succès de son homonyme, le grand Aznavour. Mais un soir, en plein karaoké, sa femme Maryse lui annonce qu’elle le quitte. Alors, même s’il est trop tard, Charles, sa veste en lamé pendue à un cintre, éclairé par la lumière ringarde des stroboscopes, s’empare du micro pour raconter sa vie de technico-commercial en matériel agricole et faire une bouleversante déclaration d’amour à Maryse. Chevalier sans costume dans cette France rurale, le commercial, hâbleur et rustaud, devient le temps d’une soirée le miroir d’une humanité, tendre et fragile.

Paré de masques et d’une veste en lamé, Vincent Garanger porte les voix multiples qui tracent cette vie manquée, de concours de Moiss’Batt’ Cross à la Fête de l’agriculture en appels au secours au marabout Golo. Attaché aux paroles du grand Charles plus qu’au grand Charles lui-même, Charles – qui ne croit plus en Dieu depuis qu’il a raté un brochet en 1997 – voudrait trouver dans ses mots de quoi dissiper le flou de l’existence et fixer le hasard comme on pose une belle prise en trophée au-dessus de la cheminée. Hommage aux grands airs d’Aznavour et à la musique populaire qui met des paillettes dans les soirées de province, le texte dresse le portrait d’un « forcené du cœur », de ceux qui parlent clair, qui disent tout, qui déclarent, et qui promettent d’aimer par-delà les promesses.

Fabrice Melquiot, auteur contemporain reconnu, met en scène son propre texte et nous livre, à travers la performance magistrale d’un comédien seul en scène, le portrait d’un perdant magnifique dans un univers kitch et provincial. Hommage à la musique populaire qui « sauve des vies », interrogation sur la résistance à l’esprit du temps, ce spectacle chante l’amour des humbles dont « les blessures produisent aussi de la lumière »

« Je suis un meneur d’hommes dans l’âme (…). Y’a qu’à me voir en karaoké. »
Quand j’étais Charles

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Spectacle terminé depuis le vendredi 16 octobre 2015

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