Un homme, plus très jeune et pas encore tout à fait vieux. Nous sommes chez lui. Entouré de dessins de femmes, il décide de profiter des vacances d’été pour refaire son intérieur.
Pendant trois années, nous suivons sa solitude, son errance, sa tentative pour se raccrocher au présent. Entre ressassements, rêves et illusions, cet homme tente pourtant d’effectuer quelque chose de concret, de matériel, de physique : faire des travaux dans son appartement, pour y inviter une femme, et retrouver l’amour.
Ce monologue, interrompu par des apparitions de jeunes femmes, souvenirs et/ou fantasmes, interroge l’isolement et la question latente de la dépression. Cette figure, entre présence et absence, se présente devant nous, sans complaisance, en s’assumant et se riant de lui-même.
« Je pourrais crever là. Quand on s’en rendra compte, mon corps sera déjà en voie de décomposition dans mon drap bio. Peut-être que ça conserve mieux. Je demanderai à la petite vendeuse à l’occasion. Lucie. Mes cendres seront jetées du Mont Incudine. Fragmentées en particules volantes. Comme ça personne ne se sentira obligé de venir pleurer sur ma tombe. Parce qu’il faut être poli. Parce qu’il faut avoir bonne conscience. Les fleurs fanées dans les cimetières sont vulgaires. »
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