Pierre Rigal - Arrêts de jeu

Saint-Ouen (93)
le 16 avril 2015
55 minutes

Pierre Rigal - Arrêts de jeu

<strong> Arrêts de jeu</strong>, une expression fami
Arrêts de jeu, une expression familière qui, pour Pierre Rigal, recouvre les moments de la vie durant lesquels tout peut basculer. Une pièce chorégraphique inspirée de la gestuelle sportive, où jeux lumineux et effets d'optique accompagnent les danseurs, gladiateurs des temps modernes qui passent de l'exaltation à la résignation, et de l'enfance à l'âge adulte.

Chaque représentation sera précédée de Erection, de Pierre Rigal. Les billetteries pour les deux spectacles sont séparées.

Le constat d’une transformation
L’homme imaginant
Le propos

  • Le constat d’une transformation

Dans Erection, première chorégraphie qu’il interprétait lui-même au Festival de Marseille en 2006, Pierre Rigal jetait un regard analytique et ludique sur l’évolution morphologique du genre humain. Sa nouvelle création Arrêts de Jeu est à nouveau le constat d’une transformation. Du collectif à l’intime, Rigal continue de dégager les éléments essentiels enfouis profondément dans notre imaginaire. Son point de départ est le match de football dont chacun possède un souvenir quasi-traumatique : la demi-finale du Mondial 1982 entre la France et la RFA à Séville.

Le vocabulaire chorégraphique des quatre danseurs d’Arrêts de Jeu intègre les techniques sportives qu’affectionne le danseur, ancien athlète, comme porteuses de sens dans notre société de la performance, avec leurs doses de solennité et d’absurde. Arrêts de Jeu apparaît nettement dans le prolongement d’Erection, comme l’observation du passage d’un état à un autre, le basculement métaphysique d’individus que Rigal, assisté à la mise en scène par Aurélien Bory, s’ingénie à capturer, disséquer, développer dans l’arrêt-image et le ralenti, le trucage et le déguisement. Le chorégraphe nous donne ainsi à voir un jeu dans lequel le mouvement se dilate, la mécanique s’éclaire, pour déceler en ses plis et replis les ressorts d’une mémoire collective, qui en appelle à l’intime le plus précieux, celui de l’enfance.

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  • L’homme imaginant

Erection le premier solo de Pierre Rigal explorait méthodiquement la mémoire ancestrale de l’homme en inventant une généalogie imaginaire de l’homo erectus. Dans sa nouvelle création, Arrêts de jeu, Pierre Rigal explore le passage entre l’enfance et l’entrée du petit homme dans le monde des adultes. Il prend sa source dans un événement traumatique de sa mémoire d’enfant : la défaite de la France face à l’Allemagne en demi-finale de la Coupe du monde de football de 1982 à Séville. Après avoir été dominée pendant tout le match, l’équipe de France à 10 minutes de la fin ramène le score à 3-1, mais les “arrêts de jeu” lui sont fatals. Pendant les prolongations, l’équipe allemande parvient à égaliser. Les tirs aux buts éliminent la France. Mémoire héroïque, mémoire blessée d’un jeune garçon de 9 ans qui vécut par écran interposé son impuissance à pouvoir changer le sens du jeu.

Le sport est présent dans la vie de Pierre Rigal avant la danse. C’est par cette composante qu’il a pris conscience de son propre corps. C’est aussi par la défaite d’un autre qu’il dût construire sa propre identité. Blessure narcissique qui pourrait passer pour secondaire, invisible, si on n’oubliait que l’homme et la femme sont d’abord des imaginaires en mouvement.

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  • Le propos

Une adaptation personnelle d’un match de football très particulier sera le prétexte et le décor de cette pièce. En 1982, l’équipe de France de Football rencontre la RFA en demi-finale de la coupe du monde de Séville. Arriver à un tel stade de la compétition constituait déjà en soi une réelle performance pour cette équipe loin d’être favorite. Le rêve d’accéder à la finale passait donc par la réalisation d’un improbable exploit face à l’ogre allemand, rigoureux et discipliné, physiquement agressif et supérieur. L’équipe de France n’avait pour elle que la fantaisie audacieuse et risquée de ses joueurs frêles et enthousiastes.

Le scénario de cette partie reste encore dans les mémoires des enfants que nous étions à l’époque. Les joueurs français se tirèrent d’une situation dans un premier temps compromise. Par la suite, ils réussirent même à prendre l’avantage et s’approcher tout près d’un rêve formidable en menant 3-1 à 10 minutes de la fin des prolongations.

Pourtant, après de nombreuses décisions injustes de l’arbitre, des tirs sur la barre, le coma d’un joueur français agressé et qui dut être évacué à l’hôpital sur le champ, des prolongations et des tirs au but sous haute tension, la RFA vole la victoire aux joueurs effondrés. L’équipe ainsi que l’ensemble des supporters sont je faisais partie du haut de mes 9 ans, fut envahie d’une immense et inconsolable déception.

Outre l’enjeu sportif crucial, cette rencontre revêtait évidemment un caractère politique sous-jacent. Les tensions ancestrales entre les deux pays ressurgissaient à la surface et s’exprimaient de manière déguisée. La deuxième guerre mondiale, même si l’on n’osait pas le dire, flottât dans les esprits. Le sport, souvent rassembleur, peut aussi catalyser des mythes, des fantasmes et des clichés. Ce fut le cas ce soir de juillet 1982.

Au-delà de cet événement sportif, il s’agit surtout de traiter de la désillusion dans un sens plus large. Et de voir, comment du joyeux nous pouvons basculer dans le sérieux ou dans le triste. C’est au fond un regard qui s’interroge sur le passage difficile de l’enfance à l’âge adulte, qui convoque en douceur l'onirique et sonde notre inconscient.

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  • La presse en parle

 " Bien mené, Arrêts de jeu pioche ses atouts dans ses multiples références. A la fois sportive et populaire, mais aussi plastique, la pièce s'accroche à un esprit d'enfance qu'elle détourne avec délicatesse. "  Le Monde

Sélection d’avis du public

Pierre Rigal - Arrêts de jeu Le 16 juillet 2007 à 16h24

Le spectacle le plus drôle que j'aie jamais vu. Een plus ça passe par des moments de pure poésie! un chef d'oeuvre de création!

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Pierre Rigal - Arrêts de jeu Le 16 juillet 2007 à 16h24

Le spectacle le plus drôle que j'aie jamais vu. Een plus ça passe par des moments de pure poésie! un chef d'oeuvre de création!

Informations pratiques

Espace 1789

2/4, rue Alexandre Bachelet 93400 Saint-Ouen

Accès handicapé (sous conditions) Grand Paris Seine-Saint-Denis
  • Métro : Garibaldi à 208 m, Mairie de Saint-Ouen à 402 m
  • RER : Saint-Ouen à 865 m
  • Bus : Ernest Renan à 34 m, Les Bateliers à 286 m
  • Voiture : D111 depuis Porte de Saint-Ouen, direction Mairie de Saint-Ouen. Prendre à droite rue des Rosiers et à gauche, rue Alexandre Bachelet. Rue des Rosiers depuis Porte de Clignancourt, puis à droite, rue Alexandre Bachelet. D912 puis D410 depuis Porte de Clichy, puis à droite, rue Ernest Renan et prendre à gauche, rue Alexandre Bachelet.

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Plan d’accès

Espace 1789
2/4, rue Alexandre Bachelet 93400 Saint-Ouen
Spectacle terminé depuis le jeudi 16 avril 2015

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