Pascal Rambert réactive tous les dix ans un solo qu’il avait écrit en 1992 et qui fut créé pour Eric Doye en 1993 : De mes propres mains. Passé de corps en corps (masculins puis féminin et de nouveau masculin), le solo guidé par l’amok arrive jusqu’au comédien ami Arthur Nauzyciel pour sa quatrième version. Un grand saut dans le vide, mortel.
En 1993, Pascal Rambert mettait en scène son texte De mes propres mains écrit pour Éric Doye qui arpentait le vide en marchant sur les toits de la Faculté de Dijon. Au Théâtre Nanterre-Amandiers, Rambert créait une seconde version pour Charles Berling enfilé dans un costume surdimensionné, entouré de couleurs éclatantes. En 2007, il créait à Bonlieu (Annecy), une troisième version, pour l’actrice et performeuse américaine Kate Moran qui surgissait de l’obscurité totale. Le public avait le nez sur elle, sur son corps androgyne, femelle interprétant un texte mâle. Ce texte sur la condition humaine, Pascal Rambert le remonte maintenant tous les dix ans, une façon qui lui permet de passer d’un corps à un autre et donc d’une énergie à un autre pour en être transformé. Aujourd’hui, il l’a mis en scène pour son ami Arthur Nauzyciel. Un texte qui mitraille encore et qui évoque cette folie meurtrière, l’amok qui peut conduire à sa propre mort.
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Voiture : Porte de Clichy, direction Clichy-centre. Tout de suite à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre.
A 86 Sortie Paris Porte Pouchet. Au premier feu tourner à droite, avenue des Grésillons.