Opéra chanté en allemand, surtitré en français et en anglais.
Wagner lui-même avait qualifié son ultime opéra de Bühnenweihfestspiel (Festival scénique sacré) tant l’ouvrage s’apparente à un parcours initiatique, en l’occurrence celui de Parsifal, le père de Lohengrin. Sorte de figure christique, il apparaît comme celui qui rachète l’humanité de ses fautes. Le livret, écrit par Wagner lui-même, est pétri de références aux légendes médiévales et d’allusions aux philosophies de Schopenhauer et de Nietzsche. L’écriture orchestrale s’articule tout au long entre tensions chromatiques et leitmotiv, chacun des motifs étant associé à un personnage ou à une thématique, l’une des signatures musicales de composition du maître de Bayreuth. L’ouvrage testamentaire, crée en 1882 un an avant sa mort, passe pour l’un des plus difficiles du répertoire. Entre drame chrétien et conte initiatique, cette histoire de rédemption par l’amour exige de ses interprètes vocaux des qualités « hors normes ». La distribution réunie ici et menée par un « redoutable couple » wagnérien, le Parsifal du heldentenor Brandon Jovanovich et la Kundry d’Anja Kampe, soutenue par les forces musicales de l’Opéra de Munich, est à la hauteur de l’enjeu.
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