Noura Mint Seymali + Mdou Moctar (Banlieues bleues)

Le Blanc-Mesnil (93)
le 28 mars 2015
2 heures

Noura Mint Seymali + Mdou Moctar (Banlieues bleues)

  • Avec : Noura Mint Seymali, Mdou Moctar
Premier concert en France de la nouvelle icône de la musique mauritanienne, Noura Mint Seymali. Un mélange surpuissant : la transe des sables maures mixée à l’énergie blues-funk. Suivi de Mdou Moctar, la nouvelle génération des guitares du désert teinte le blues du désert des couleurs psyché-rock. Hallucinant.
  • Noura Mint Seymali

On connaissait la grande Dimi Mint Abba, diva de la musique mauritanienne, partie trop tôt en 2011. Et puis aussi Malouma, la sénatrice du blues maure. Voici désormais un nouveau nom Noura Mint Seymali, dont le dernier album indique une voie nettement plus psyché funk.

Un chant entêtant, des grooves lancinants, des guirlandes de guitares, qui s’appuient constamment sur la tradition de ces confins du Sahara, au coeur de la culture sahélienne. L’art des griots et la poésie hassanie, les savants modes et les rythmes du tindé, tout est ici présent, donnant cet accent si spécifique à cette musique, zébrée de cordes saturées, limite solarisées. A l’image de son petit instrument, un ardin électrifié (mi-kora, mi-vièle), cette bande-son qui porte la mémoire des sables n’en est pas moins ancrée dans son temps, tout comme sa détentrice, Noura Mint Seymali, fille de Seymali Ould Mohamed Vall, le fabuleux griot de la musique mauritanienne. La musique est chez elle une histoire de famille : sa grand-mère n’était autre que la chanteuse Mounina Mint Aleya, son frère est l’arrangeur-compositeur Souleymane Ould Mohamed Vall, la grande Dimi Mint Abba était sa belle-mère... et son mari Jeich Ould Chigaly tient la guitare à ses côtés. Noura, solide et souriante, tient son cap : « moderniser le son mauritanien », comme l’a résumé le Boston Globe.

« Mon père et moi ne sommes pas du tout inscrits dans le même registre. Lui, il a beaucoup travaillé pour faire connaître la musique traditionnelle mauritanienne. Quant à moi, j’essaye d’apporter à la musique mauritanienne une touche de modernité »

A ce titre, la presse anglo-saxonne ne tarit pas d’éloges : le New York Times comme le Guardian lui ont grand ouvert leurs colonnes. Celle qui chanta dès l’âge de 13 ans auprès de sa belle-mère a déjà conquis les Etats-Unis, là-même où elle a enregistré une partie de son nouvel album. Il est grand temps qu’elle renverse le France avec cette alchimie révélée par son batteur, Matthew C Tinari au micro de RFI. «Toutes les théories musicales occidentales,
il faut les jeter au premier instant. Tout ça, c’est un idiome dynamique, qui fait la liaison entre beaucoup de musiques».

  • Mdou Moctar

Les quelque deux minutes de son concert lors d’un mariage à Tchin-tabarade résument la personnalité haute en couleurs de Mdou Moctar. Une batterie épileptique, deux guitares stratosphériques, alimentent un groove implacable, impeccable. Lui, sourire en coin, au milieu des danseurs, irradie. A Agadez, la ville où les guitares sont reines, Mdou Moctar est l’un des nouveaux princes.

Sa musique, c’est la bande-son d’une jeunesse partagée entre la mémoire des sables et le présent numérique. C’est cela que raconte sa guitare électrique, une histoire qui s’inscrit dans les traces des ishumars, ces aînés que sont Tinariwen.

Comme eux, comme toutes les musiques du désert, Mahamadou Souleymane (l’état-civil de Mdou Moctar) a conservé des éléments de la tradition, ce groove lancinant, obsédant, du tindé. Comme la plupart, son chant peut être poignant, imprégné du blues sahélien. Comme beaucoup, il est parti en Lybie, en est revenu armé de nouvelles intuitions pour sa guitare.

A vingt ans, le jeune Touareg se fait remarquer avec « Anar », une ballade auto-tunée qui passe de portable en mobile via Bluetooth, avant de tourner via le Net dans l’Afrique de l’Ouest... Le label Sahel Sounds se met sur la piste de ce track improbable. Le buzz se poursuit d’ailleurs via deux sélections intitulées Music For Saharan Cellphones, sur Sahel Sounds, avant en 2013 la parution de son « vrai » premier album, Alefan. Pas de doute son espèce de mixture, un psyché rock - raw funk ? ! - joué par un power trio, le distingue sur la scène régionale, pourtant bien achalandée dans le genre. Son petit twist à lui : le goût pour les boucles électroniques. Mais aussi une personnalité qui tranche : « Ma musique est juste différente de celle de Bombino ou Tinariwen, tout comme j’écris mes propres chansons autour des sujets qui m’intéressent et avec ma créativité. J’aimerais aussi pouvoir organiser dans les prochaines années un festival dédié à la jeunesse locale, afin de permettre aux jeunes musiciens de jouer ensemble. »

En attendant, le natif d’Abalak, dans le désert de l’Azawagh, tient ainsi le premier rôle du film Akounak Teggdalit Taha Tazouhai, remake de Purple Rain et premier film de fiction tourné en Tamacheq !

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Spectacle terminé depuis le samedi 28 mars 2015

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