A la Chapelle Royale.
Avant d’être l’auteur d’un monumental Requiem et d’un non moins ambitieux Te Deum, Berlioz s’essaya à la musique religieuse avec une Messe solennelle créée à Saint-Roch en 1825 et longtemps déclarée perdue. Elle ne fut redécouverte qu’en 1992 à Anvers. Cette page remarquable permet tout à la fois d’apprécier l’évolution du style de Berlioz – déjà révolutionnaire en ses jeunes années – et de comprendre ce que l’artiste doit à l’observation des ouvrages de ses contemporains.
Si l’on sait que le compositeur entendit la musique sacrée de Cherubini et lu en bibliothèque celle de son professeur Lesueur, on oublie qu’il fut aussi imprégné de la musique interprétée à la chapelle des Tuileries ou à la basilique Saint-Denis, comme les messes de Plantade, de Paisiello et de Martini. Ce dernier auteur, en particulier, laisse un Requiem joué pour l’anniversaire de la mort de Louis XVI en 1815, bien qu’achevée probablement dès 1811. Au-delà d’une écriture chorale similaire et d’un groupe de trois solistes identiques (soprano, ténor et basse), c’est surtout par l’originalité des idées et la fusion des styles italiens et français que se rapprochent les deux ouvrages.
Coproduction : Palazzetto Bru Zane France, AIDA/Festival Berlioz, Le Concert Spirituel
Par le Concert Spirituel sous la direction de Hervé Niquet.
Hector Berlioz (1803-1869)
Messe solennelle
Johann Paul Aegidius Martini (1741-1816)
Messe des morts à grand orchestre dédiée aux mânes des compositeurs les plus célèbres
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.