Les femmes et le théâtre de la guerre

Paris 20e
le 28 novembre 2017

Les femmes et le théâtre de la guerre

Pour cette édition, nous avons tenu à faire entendre ces deux auteures, Huda Abderahmane et Hala Moughanie, toutes les deux nées dans des pays en guerre, le Liban et la Palestine, et qui opposent à la bestialité de la guerre la fragilité inexpugnable de l’humain. Deux auteures, dont les textes reprennent le cri de Svetlana Aleksievitch : « La guerre n’a pas un visage de femme ».

« Depuis les origines, la guerre a occupé les scènes, depuis les Perses d’Eschyle jusqu’aux pièces de Shakespeare, notamment Henry IV, la plupart traversées par le bruit des armes. Le vingtième siècle qui fut un siècle de guerres, a vu naître les œuvres, entre autres, de Brecht et de Genet qui, dans les Paravents, considérait la guerre « comme une partouze du tonnerre ».

Plus près de nous, Sarah Kane, Edward Bond ou Wajdi Mouawad inscrivent la guerre au cœur de leur théâtre et en ont fait une métaphore de l’anéantissement de l’humain.

Si la guerre écrite par les auteurs contemporains européens semble une guerre métaphysique, déterritorialisée, traduisant un chaos cosmique, où rien de l’homme ne subsiste, chez les auteurs, nés dans des pays qui ont connu la guerre à notre époque -Algérie, Liban, Rwanda, Bosnie, Palestine-, la guerre est perçue d’une manière radicalement différente. Elle n’est pas négation de l’homme, mais exacerbation de la vie. La proximité et l’imminence réelle de la mort provoquent en chacun cette déflagration du désir dont parlait Genet, et l’humour est là qui conjure et endigue la tragédie et l’horreur alentour.

Depuis la nuit des temps et jusqu’à une époque très récente, la guerre a été considérée comme une affaire d’hommes. Elle a même été parfois considérée comme une « nécessité historique » pour flatter la virilité des peuples.

Pour cette édition, nous avons tenu à faire entendre ces deux auteures, Huda Abderahmane et Hala Moughanie, toutes les deux nées dans des pays en guerre, le Liban et la Palestine, et qui opposent à la bestialité de la guerre la fragilité inexpugnable de l’humain. Deux auteures, dont les textes reprennent le cri de Svetlana Aleksievitch : « La guerre n’a pas un visage de femme ». »

Mohamed Kacimi

Au programme :

La guerre côté balcon de Huda Abderhamane
par Olivier Werner
avec Ambre Dubrulle
En 2014, Huda vient de décrocher sa licence de français à l’Université Al Aqsa de Gaza. Elle doit suivre un stage linguistique à Paris. C’est la première fois de sa vie où elle va sortir de la Bande de Gaza où vivent enfermés 1, 8 millions de personnes.
En plein ramadan, au mois de juillet 2014 et à la veille de son départ sur Paris, les troupes israéliennes envahissent Gaza. Durant deux mois, la bande de Gaza est sous le feu de la marine et de l’aviation. Cette guerre va faire 1890 morts dont 430 enfants parmi la population palestinienne. Huda va vivre sa troisième guerre. Durant les deux mois de la guerre elle tient ce journal où elle raconte son quotidien rythmé par les missiles, les fausses alertes et l’incroyable instinct de survie.

M.K.

La Mer est ma nation de Hala Moughanie
par Olivier Werner
avec Alain Fromager, Marie Payen, Ariane Pawin, Mona Raoui
Un homme et sa femme vivent dans une ville que les déchets ont envahie. Arrivent deux femmes, des étrangères fuyant un pays en guerre, que les habitants imaginent mettre à distance en improvisant une frontière incongrue. Le texte explore la thématique de l’exil et du déracinement ainsi que leur pendant qu’est l’(illusoire) appropriation de l’espace. La rencontre entre les individus offre l’opportunité de penser le positionnement de chacun vis-à-vis de tous et de négocier alliances et désaccords afin de recomposer une société dont l’équilibre interne est singulier. Les frontières visibles ou invisibles deviennent autant de lignes de faille autour desquelles gravitent les individus, se frôlent ou se repoussent.

Rencontre à l’issue des présentations animée par Mohamed Kacimi

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Spectacle terminé depuis le mardi 28 novembre 2017

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