- À quoi bon écrire quand tout s’effondre autour ?
Ezra est un jeune poète, il vit avec ses parents et son oncle Jean dans une maisonnette de crépi, dans un petit village où toutes les maisons sont les mêmes. L’oncle Jean, c’est aussi l’idiot du village, il peint des figures de bois qu’il nomme « Madame le soleil » ou « Monsieur la mer » ou « Madame la guerre » ou « Madame la poésie ».
Un jour, la mère d’Ezra meurt. Toute la famille prépare les funérailles, l’oncle Jean construit le cercueil, le père jardinier arrange les fleurs, mais il revient à Ezra d’écrire l’éloge funèbre. Le jour venu, le jeune poète perd ses mots et l’oraison funèbre devient un grand silence. Dévasté par le chagrin, Ezra s’enferme dans sa chambre. Sarah, une voisine qui aime Ezra, lui offre un oiseau noir. L’oiseau ne chante pas le jour, ne chante pas quand la nuit est noire. L’oiseau ne chante que sous le ciel étoilé. Ezra décide qu’il est temps de quitter ses proches et part dans la nuit du monde.
Et c’est là que tout commence. La nuit venue, il s’élance sous le ciel étoilé à la recherche des mots perdus. Vingt-cinq années vont alors s’écouler. Un voyage onirique et poétique à bord d’un lit-radeau, une odyssée immobile et métaphysique dans laquelle 6 acteurs jouent 13 personnages. Une pièce baroque, une véritable chambre d’échos. Tout résonne dans une ronde effrénée. Les boucles temporelles s’entrechoquent entre le monde matériel de la chambre et celui du monde imaginaire du jeune poète. Sur son chemin, Ezra croisera de mystérieuses figures comme Kowagountata Papo ou le roi et la reine des contes, mais peut-être aussi au bout le sens de sa vie.
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