Les conférences extravagantes - Le plombier du Titanic

Il affiche à la fois l’air grave d’un conférencier érudit et le détachement d’un Buster Keaton. Documenté, il jongle avec les références, les ponctue de jeux de mots et de divagations. Il prend des chemins de traverse. Grand clown et pédagogue, mathématicien et rêveur de la pensée, il se fait stand-upper et dialecticien. Pierre Cleitman invente un nouveau genre : la conférence extravagante. Ancien étudiant en philosophie à la Sorbonne, il devient sans cohérence accordéoniste professionnel, puis se spécialise au Rond-Point dès 2003 dans l’art du symposium à truculentes absurdités, à mi-chemin entre Desproges et Descartes. Il livre aujourd’hui deux monstres de drôlerie, performances avec tourbillons de réflexions délirantes et de circonvolutions sérieuses.

Dans Le Plombier du Titanic, il embarque à bord du paquebot. Dans sa cabine de première classe, un futur naufragé comme tout le monde découvre une fissure dans le tuyau d’arrivée d’eau de sa baignoire. Le steward appelle le plombier de service ce 14 avril 1912, qui va tout mettre en oeuvre pour réparer la fuite alors que le Titanic commence à sombrer. Le conférencier s’aventure dans les liens de cause à effet. Avec Comment la poussière a illuminé ma vie, l’acrobate de la parole s’appuie sur son horreur des aspirateurs pour réhabiliter la poussière dans nos vies domestiques. Cleitman démontre que cet infiniment petit, particules ou moutons, a de hautes vertus antidépressives sur la santé psychique.