Sorcières ; vieilles lubriques, voleuses de pénis, coupables d’infanticides, séductrices, dévoreuses d’embryons forniquant avec le diable…
Comment figurer au théâtre ce corps imaginé, fantasmé, monstrueux ? Comment investir concrètement ce stéréotype ? Des bûchers à la sorcière de Blanche Neige, quelle marge de manœuvre nous reste t-il pour peupler cette figure millénaire ?
En plein cœur du déclin du Moyen Age, la figure de la sorcière, source de conflits, suspicions et terreurs, est inventée de toutes pièces par les élites et forces dirigeantes. Ce mythe permet à la société patriarcale de renforcer son contrôle sur le corps des femmes, les astreignant entre autre à leur fonction reproductive.
Des sages-femmes, des guérisseuses, des prostituées, des vagabondes, des mendiantes, des résistantes sont alors persécutées, torturées et brûlées par milliers entre les XVe et XVIIe siècles.
A l’instar des féministes des années 70, nous voulons nous réapproprier sur scène ce pan de l’histoire encore aujourd’hui absent de nos livres d’école.
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