Le grand théâtre

du 1 mars au 7 avril 2001

Le grand théâtre

CLASSIQUE Terminé

  • De : Evelyne Pieiller
  • Mise en scène : Robert Guédiguian
  • Avec : Ariane Ascaride
En 1997 elle rencontre la gloire avec Marius et Jeannette de son metteur en scène et complice Robert Guédiguian. L’écrivain Evelyne Pieiller a concocté un monologue où l’actrice devient commissaire-priseur d’un théâtre menacé par la faillite.

Présentation
Un mot d'Ariane Ascaride
Un mot de l'auteur

Présentation

En 1997, elle rencontre la gloire avec Marius et Jeannette de son metteur en scène et complice Robert Guédiguian. Une dizaine de films de Dernier été à la Ville est tranquille associent désormais leurs deux noms. Au printemps dernier, Ariane Ascaride déclinait toutes les facettes de ses personnalités, devenant Rmiste de Nadia et les Hippopotames, la prostituée de Nag la bombe ou la mère de Drôle de Félix. Née à Marseille d’un père d’origine napolitaine qui animait une troupe de théâtre, Ariane brûle les planches dès l’âge de huit ans. Adolescente, elle investit les classes du Conservatoire, après avoir signé une maîtrise de sociologie sur “ Les Comportements idéologiques des élèves du Conservatoire de Paris ”. A son instigation, Evelyne Pieiller a concocté un monologue où l’actrice devient commissaire-priseur d’un théâtre menacé par la faillite. Pour en sauver les murs, une actrice tente de vendre aux enchères tout ce qui lui semble avoir une valeur marchande. Mais “ la couronne de Lear est en fer blanc, la table d’Oncle Vania en contreplaqué. Cette brocante est sans prix, mais avec ces bricoles-là, on fait des émotions. ” Ariane Ascaride ne s’y trompe pas : “ Ici, dit-elle, est le sanctuaire de l’éphémère qui marque des vies à jamais. ” Elle a bien évidemment confié la direction du Grand Théâtre à Robert Guédiguian, qui signe ainsi sa première mise en scène de théâtre.

Un mot d'Ariane Ascaride

La plus grande qualité d’un acteur à mon sens, est de savoir dire le texte de celui ou celle qui dans la solitude a écrit, a parlé. Pour communiquer.

Nous ne sommes que des interprètes, au sens premier du mot. Notre responsabilité est de traduire, avec humilité et sincérité, les sentiments, les interrogations, le regard sur le monde et le temps de l’un pour l’autre qui seront venus s’asseoir dans une salle devenue sombre, attentifs et curieux d’entendre les mots.*

Parfois, un acteur, un auteur se rencontrent volontairement pour “ fabriquer une œuvre commune. Ce sont des moments rares, fragiles, riches en émotions, ambitions, tensions. Evelyne Pieiller et moi-même avons fait ce pari. J’avais envie de “ dire ” son écriture serrée, pure aiguë, profondément émouvante et jamais entachée de sensiblerie.

C’est un magnifique cadeau pour une comédienne de jouer un texte écrit pour elle. Ca relève des rêves d’acteurs. M’y voici, c’est pourquoi je suis heureuse et flattée de vous présenter Evelyne Pieiller et son “ Grand Théâtre ”, dans lequel je me reconnais.

Ariane Ascaride

* A nous, acteurs d’être des passeurs de texte consciencieux et respectueux.

Un mot de l'auteur

Sur la scène du Grand Théâtre des Deux Dômes, connu des intimes sous le surnom plus entraînant du Grand Dédé, une comédienne s’avance. Le public est là, pour voir une pièce du répertoire. Le public va avoir une surprise. Car la comédienne, elle, est là pour organiser une vente aux enchères. Le Grand Dédé est au bord de la faillite. La troupe a donc décidé de trouver de l’argent : pour continuer. Ailleurs. Et autrement. La troupe est en coulisses, abattue, alcoolisée, prozacisée. La comédienne, seul élément regrettablement rétif aux calmants et euphorisants, est chargée de séduire le public, de lui faire perdre quelque peu la tête, parce que, au vrai, ce qui va apparaître peu à peu sur la scène n’a absolument aucune valeur. Accessoires, outils, costumes… C’est de la broutille, de la brocante. La couronne de Lear est en fer blanc, la table d’oncle Vania est en contreplaqué, et les outils, on trouve les mêmes, neufs, au BHV. Et pourtant, c’est inestimable. Parce que c’est avec ces bricoles-là qu’on fait des émotions. C’est avec le concret de bouts de bois, de clous, de chatterton, qu’on peut commencer à faire des imaginations qui se partagent. En coulisses, par-çi, par-là, ça bruisse. Sur scène, la comédienne est face au public, face aux souvenirs qu’elle doit faire acheter, cher. L’humeur est compliquée. Elle est seule, mais royalement. En piste, et en scène. Ces souvenirs, ses souvenirs, elle va en faire du théâtre : des objets, des incidents, du projecteur qui ne s’allume pas, des blagues de copains, de ce qu’elle a dans la tête. Du théâtre partout. Pour la dernière fois sur la scène du Grand Théâtre des Deux Dômes. Du théâtre partout. Musique qui vient et scènes qui reviennent. Un petit tour. Partout, jusque dans la poussière qui danse sous la boule tango. La poussière qui vient du bois des planches et de l’air qui bouge. Entre le plateau et la salle. Elle est prête à vendre la poussière. Bien plus cher que la boule tango.

Evelyne Pieiller

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Spectacle terminé depuis le samedi 7 avril 2001

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