Opéra chanté en italien, surtitré en français et en anglais.
Le couronnement de Poppée est sans doute le premier opéra écrit sur un sujet historique. Néanmoins, la matière politique y occupe finalement un rôle secondaire et l’ouvrage se veut essentiellement une peinture de l’amour, un amour d’autant plus sublime et plus pur qu’il rapproche des êtres éclatants de noirceur et d’infamie, telles que les Chroniques de Tacite nous en ont fait le récit.
Si l’ultime opéra du maître de Crémone symbolise la naissance de l’opéra moderne en inventant une nouvelle théâtralité, il innove également par ses audaces rythmiques, harmoniques et vocales, toutes mises au service de l’efficacité dramatique. La primauté est accordée au chant avec le choix d’un orchestre réduit où l’expression des passions atteint un réalisme saisissant grâce à cette lumineuse nudité des voix.
Vingt-cinq ans après l’avoir abordé à la scène, Christophe Rousset retrouve le chef d’œuvre de Monteverdi avec une distribution de haute volée menée par le couple Anne-Catherine Gillet (Poppée) et Marie-Nicole Lemieux (Néron). On frémit d’avance à l’idée de leur « pur ti miro » final… Ce bijou raffiné aux multiples facettes sera mis en scène par Stephen Langridge, qui a déjà signé ici-même une élégante Theodora il y a quelques saisons et, qui outre ses fonctions à l’Opéra de Göteborg, a pris récemment la direction artistique du Festival de Glyndebourne.
Avec les Talens Lyriques.
15, avenue Montaigne 75008 Paris