Le bruit des arbres qui tombent

du 3 au 7 juin 2019
1h30

Le bruit des arbres qui tombent

Nathalie Béasse revient avec une nouvelle création entre théâtre, danse et arts plastiques.
Nathalie Béasse revient cette saison avec une nouvelle création, dans la lignée esthétique de Happy Child, entre théâtre, danse et arts plastiques. Plus que les mots, ce sont les corps, les images et les sensations qui prédominent dans ce spectacle visuel, sonore et incontestablement poétique.
  • De la suite dans les idées

Dans Roses (janvier 2015), elle s'était lancé le défi d'adapter Richard III de William Shakespeare. Nathalie Béasse revient cette saison avec une nouvelle création, dans la lignée esthétique de Happy Child, entre théâtre, danse et arts plastiques.

Plus que les mots, ce sont les corps, les images et les sensations qui prédominent dans ce spectacle visuel, sonore et incontestablement poétique. Nathalie Béasse y explore les failles et les difficultés d'exister d'une humanité en prise avec la Nature. L'arbre qui tombe, c'est un homme empêché qui chute, mais qui, lui, peut possiblement se relever. Par l'intermédiaire de focus sur quatre individus se dessinent des instantanés de vie qui composent sur scène de véritables tableaux vivants, drôles, organiques et sensitifs. Pour le spectateur, c'est une palette d'émotions qui s'ouvre, allant du rire à la contemplation.

Maxime Bodin

  • La presse

« Comme tous les spectacles de Nathalie Béasse, Le bruit des arbres qui tombent est plus un voyage qu’une fable, plus un paysage habité qu’une pièce en actes. Un voyage-paysage entre ce qui naît et ce qui meurt ou va mourir (et inversement), entre ce qui apparaît et disparaît (c’est ainsi que l’on traduit vie et mort en langage théâtral), entre le rire et les larmes aussi bien. » Jean-Pierre Thibaudat, Mediapart, 25 septembre 2017

« Oh, l'étrange et subjugant spectacle ! Des scènes muettes et mystérieuses, de toute beauté (...) enchanteur, habité, fragile et plein. » Jean-Luc Porquet, Le canard enchaîné, 4 octobre 2017

« Pourtant, derrière tous ces jeux qui semblent anodins se glisse une inquiétude sourde : celle de gens qui cherchent un point d’équilibre dans le monde, les mots et les gestes. Leurs tentatives sont parfois fragiles, mais cette fragilité est soutenue par le bel instinct qui pousse Nathalie Béasse à faire du théâtre comme elle a envie, hors des clous, en inventant des images inédites et souvent saisissantes. » Brigitte Salino, Le Monde, 6 octobre 2017

  • Note d'intention

Pour l’instant on va se raconter une histoire avec des sortes de gros plans sur quatre individus. Des individus d’une même famille. Je vais continuer autour du thème de la fratrie, du groupe, de la meute. Je vais aborder l’être humain avec sa difficulté à être, à exprimer des choses. Son empêchement, son rapport au groupe et sa solitude mais toujours de manière physique et parfois burlesque. Au départ le plateau est nu. Je cherche des fulgurances comme si les acteurs sortaient du plateau, comme s’ils étaient des êtres qui habitaient la matière même du théâtre.

Ces acteurs deviennent des personnages, métaphoriques, des allégories. Les choses se fabriquent dans l’instant présent, très intense. Je travaille de manière ludique, joyeuse même si ça parle de choses tragiques. On est toujours dans le plaisir de jouer comme des enfants et d’inventer avec une bûche qui tombe, un son, une musique, la chair. Nous cherchons toujours à être dans un rapport impulsif et organique aux éléments qui sont mis en place sur le plateau. Le vert toujours est assez important, le marron. La couleur, les matières sont tout de suite là.

Pour Happy child c’était le lainage, il fallait que ça soit blanc beige. Chaque élément m’évoque des souvenirs, que ce soit le costume, le décor, un tissu. Je ne peux pas travailler avec les acteurs en survêtement, c’est impossible. À la fin de Roses, le grand drap de tissu que le groupe tient ensemble, on va le retrouver au début du Bruit des arbres qui tombent mais d’une manière et d’une matière différente. La première image sera une grande bâche en mouvement. L’eau, la terre seront présentes. J’essaye d’amener des éléments symboliques de la nature sur le plateau qui sont comme des fragments, des morceaux de paysages.

Mon texte n’est pas que dans les mots, il est aussi dans la matière. Ce n’est pas un concept, ça vient parce que c’est comme cela que j’ai envie de parler de la relation de l’être humain à la nature.La création sonore sera aussi très importante, très puissante dans cette pièce. Un univers musical très cinématographique composé de balades, de nappes atmosphériques est déjà posé.

  • Les premières répétitions en extérieur

Ce sont des sources d’inspiration, j’ai besoin d’être dans du réel, dans ce rapport au paysage qui amène une histoire parce que ça aussi c’est mon texte qui n’est ni verbal ni oral. Mon texte c’est le paysage, les gens, la musique, la lumière. Ce ne sont que des choses qui résonnent. Au début du travail la boîte noire me fait un petit peu peur et je vais être plus inspirée, plus dans un rapport cinématographique et pictural, si je suis directement plongée dans un décor naturel.

Cela permet aussi d’imprégner les acteurs d’un environnement pour qu’ils aient ça en mémoire quand on travaille en intérieur. Cela nous construit un imaginaire et une mémoire commune. Pour le bruit des arbres qui tombent, on a travaillé beaucoup autour de la Loire, la plage, la vallée, la roche, le sable, la terre. Tout mon travail de répétition est une histoire commune, qu’il soit d’aller chercher des costumes à Rural Service, un accessoire (une bêche ou une pelle). Tout ça, le quotidien, raconte des choses. Tout est source d’inspiration. On ne se coupe pas du réel.

  • Le bruit des arbres qui tombent

Dans le titre j’avais envie que ce soit une phrase, pas un mot. J’avais envie de poésie dans le titre. J’avais envie qu’on comprenne ce titre et qu’il soit très évocateur. Les poèmes des indiens parlent de la nature toujours en lien avec l’humain. il y a un imaginaire visuel et sonore qui me parle également. Je trouvais aussi que c’était bien d’écrire le bruit, le mot bruit. On a l’impression d’entendre les branches qui craquent, d’entendre ce qui s’écrit. Quand je vois un arbre, je vois un homme. Comme il y a beaucoup de chutes dans mes spectacles, je voyais des hommes qui tombaient. Mais ce sera aussi au public de se raconter son histoire...

Nathalie Béasse

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Théâtre de la Bastille

76, rue de la Roquette 75011 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Bastille Salle climatisée
  • Métro : Bréguet-Sabin à 377 m, Voltaire à 391 m
  • Bus : Commandant Lamy à 2 m, Basfroi à 243 m, Charonne - Keller à 244 m, Voltaire - Léon Blum à 384 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre de la Bastille
76, rue de la Roquette 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 7 juin 2019

Pourraient aussi vous intéresser

Partenaire
Le Montespan

Théâtre Actuel La Bruyère

La Danseuse

Théâtre de Belleville

- 16%
Music-Hall Colette

Tristan Bernard

La réunification des deux Corées

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Spectacle terminé depuis le vendredi 7 juin 2019