Une passion absolue pour un trio tragique : le duc de Nemours est épris de la Princesse de Clèves, qui l'aime en retour, mais est adorée de son époux... Considéré comme le premier roman moderne de la littérature française, ce texte nous dit le dépassement de soi, l’utopie, la démesure, la singularité, l’abnégation, l’amour fou. Entendre la Princesse de Clèves aujourd’hui, au théâtre, c’est partager ce chef-d’oeuvre de façon collective, c’est aussi le transmettre à des générations qui n’y ont plus accès.
Une langue écrite avec “ magnificence”, pour dire des relations humaines sans barbarie ni conformisme, une oeuvre symbole d’utopie et de valeurs immatérielles. Et si ces valeurs n’étaient pas encore tout à fait éradiquées par notre société marchande ? La Princesse de Clèves, un texte de résistance pour aujourd’hui ?
Extraits adaptés de La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette.
" Le pari était risqué, le public est séduit, notamment les jeunes : La passion corsetée, au Lucernaire à Paris, adaptation de La Princesse de Clèves par Laurence Février et " réponse artistique à Nicolas Sarkozy " , révèle avec brio un chef-d'oeuvre de la littérature.[..] Une trentaine de jeunes de 19 ans, étudiants en deuxième année de classe préparatoire HEC au lycée Kerichen de Brest (Finistère), en ont fait l'expérience cette semaine, saluant par un tonnerre d'applaudissements la performance de la comédienne, seule en scène. " Sandra Lacut. AFP.
" Ce que l’adaptation de Laurence Février apporte – outre que chaque génération mérite d’entendre sa Princesse de Clèves -, c’est avec le passage à la scène, la dramatisation du roman. Et le découpage s’apparente aux actes de la tragédie. On n’est pas loin de Racine. Mais la passion n’est pas que le sujet de l’affaire : elle en est le souffle, [...] Et c’est une passion au féminin : le spectacle ne s’achève pas sur l’épilogue désabusé d’une Princesse retirée et d’un Nemours oublieux mais sur les derniers mots de la Princesse… Apothéose du sublime : elle choisit, libre. " Christine Friedel. Theatre du blog
" Laurence février est une comédienne rare. Toujours juste. Toujours fine, dans le rire et dans le grave. [...] Toute en retenue et tension magnifique, elle « est », à la fois dans Mme de Lafayette et son héroïne, pour ne faire qu’une avec les deux femmes. Ce n’est plus seulement un texte sublime sublimé par sa voix et son regard qui se dévide. Ce sont les images concrètes qui surgissent, auxquelles elle donne vie, provoquant chez le spectateur le sentiment étrange d’être témoin direct des scènes de fêtes de rencontre et d’adieux. Hors du temps. Sinon celui de l’émotion pure. Celui du ravissement. " Didier Méreuze. La Croix.
" Laurence Février adapte avec élégance ce chef-d’œuvre de finesse et d’analyse, en montant la Passion corsetée au théâtre Rouge du Lucernaire, comme un acte de résistance contre la vulgarité [...]. Laurence Février, éprise de ce roman écrit par Mme de La Fayette en 1678, monte un spectacle intelligent exempt de toute pesanteur, dans son élégante robe rouge, elle retourne avec la Passion corsetée à son amour du texte, parenthèse « sublime » dans un travail toujours marqué par une forme de militance et un souci de l’actualité. Si elle devait adopter un slogan ? « Touche pas à ma littérature ! ». Cédric Enjalbert. Les3coups
" Laurence Février relate cette passion avec une grâce souveraine. Le spectateur, lui, est émerveillé et par son jeu et par la langue d'une stupéfiante séduction de Madame de Lafayette. " Joshka Schidlow Allegro Théâtre
" En effet, si Laurence Février met entre parenthèses le théâtre documentaire (Ils habitent la Goutte d’Or, Suzanne), elle ne fait pas moins de cette version choisie de la Princesse de Clèves un théâtre résolument engagé. Passant de l’oralité à l’écrit, elle se donne pour mission de transmettre une langue riche qui vise à approcher ce qu’il y a d’absolu chez les êtres. Le spectateur qui a laissé ses classiques au placard depuis un moment surmontera vite la phase d’adaptation face à ce langage corseté, pour se faire happer par ce texte épique où la passion amoureuse est déclenchée, maitrisée, repoussée jusqu’à l’inéluctable. La musique accompagne et rythme cette narration, plongeant l'assistance dans les tréfonds de la passion humaine, tantôt enivrante, tantôt dangereuse ou terrifiante. Sophie Thirion. ArtistikRezo.com
" Le spectacle débute dans le noir focalisant immédiatement l’attention du public. Celui-ci gagné d’emblée à la narration du propos sera tenu en haleine jusqu’au terme de la pièce. Avec une excellente diction, Laurence Février nous conte cette histoire où le suspens ne fait que grandir. Elle arpente la scène et les jeux de lumière complètent la narration avec bonheur. Tantôt masquée, tantôt en pleine lumière, douche éclairante ou douche atténuée Laurence Février nous conduit dans les arcanes de cette folle passion. Et là, tout défile, les apparats, les lieux, les situations, les regards, tout y est. Nous devenons les voyeurs de l’Histoire. Le talent de Laurence Février s’exerce avec force à travers la magnifique écriture de Mme de Lafayette. " Laurent Schteiner. NotreScène
" D'un des plus beaux textes de notre patrimoine, elle a donc tiré un parcours théâtral, arpentant la scène entre des voilages de résille de fer (qui figurent arbres, colonnes, passages, salons) , disant le texte avec cette voix douce et ferme qui chavire parfois en fin de phrases, une lecture racontée, entre désespoir muet et sublime exaspéré. Martine Silber. Marsupilamia
" Laurence Février se promène avec aisance tant dans ce jardin des supplices amoureux où l'amour précieux, un amour idéal et idéalisé qui s'inscrit dans l'héritage de l'amour courtois, ne doit sa puissance qu'à son abstinence douloureuse, que dans l'éblouissante langue de ce siècle qu'elle sert avec talent. Elle donne à entendre une langue merveilleuse, et une histoire passionnelle telle qu’on ne les connaît plus aujourd’hui. la passion ardente déployée sur scène par Laurence Février. Et c’est l’une des grandes réussites du spectacle. Stéphane Capron. www.sceneweb.fr
" La finesse du verbe et la magnificence du style rappellent la beauté et la richesse de la langue française souvent malmenée et l'analyse pertinente du propos milite pour la lecture intégrale de ce premier roman moderne de la littérature française. " Martine Piazzon. Froggy’s Delight.
" Redécouvrir Mme de Lafayette est un véritable bonheur […] par son impeccable technique vocale, Laurence Février s’impose très vite et nous emporte. Le décor très simple et très beau ajoute au plaisir. " Jean- Luc Jeener. Figaroscope.
Un vrai choc...le sublime à l'etat brut...une comédienne exceptionnelle...tout est limpide est beau!! à decouvrir d'urgence...amateurs de mediocrite s'abstenir!!
Un vrai choc...le sublime à l'etat brut...une comédienne exceptionnelle...tout est limpide est beau!! à decouvrir d'urgence...amateurs de mediocrite s'abstenir!!
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