Pour parler d’amour, pour questionner l’amour, le jeune auteur convoque tout naturellement Juliette et son Roméo, mais aussi Dalida, Michèle Torr, Brel, Nietzsche, les boites de nuit, Brassens... Dans un débordement d’énergie et de musique, il interroge notre insatiable besoin de trouver l’amour.
« Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ».
C’est ainsi que les Perrault, Grimm, Andersen, et tant d’autres font comprendre à nos chères têtes blondes que la Belle et le Prince vivront heureux, occultant alors le fait que le si convoité Prince Charmant a aussi des caleçons sales à laver et que la Belle a empoché un herpès génital en fricotant avec le jardinier du château.
À cinq ans, on découvre que le Père Noël n’existe pas a la révélation de Barbie ou Action Man mal emballés, sous le lit des parents. Quand, et surtout comment, découvre-t-on que le Prince Charmant s’apparente à Dieu ? Certains y croient dur comme fer. Ils sont persuadés de l’avoir rencontré. Pour d’autres, c’est la seule idée qui leur permet de rester en vie et c’est ce qu’on appelle la foi.
Consciemment ou inconsciemment, ils sont persuadés que si le messie était censé sauver l’Humanité, la société d’aujourd’hui, plus individualiste que jamais, veut que le Prince Charmant, au féminin ou au masculin, sauve nos misérables existences.
Benjamin Prioul, 2011
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris