La nuit chinoise

Bagnolet (93)
du 25 février au 1 mars 2020
1h30

La nuit chinoise

Réécriture en négatif du mythe de Faust, La nuit chinoise raconte – pourrait-on dire – la descente aux enfers de ses personnages. Néanmoins, le plus exact serait sans doute de parler d’un séjour dans l’antichambre de l’enfer ou du salut, d’une réclusion dans un sas entre le remords et l’oubli, d’une nuit comme un sursis à la prise de conscience. En fin de compte, l’enfer était peut-être déjà là – on aurait pu s’en douter ; il attend qu’on le découvre et la nuit ne fait que commencer.

C’est le soir, dans un jardin public. Faustin s’apprête à enterrer, à l’abri des regards, une chose enfermée dans un sac en plastique lorsqu’il est surpris par un inconnu, Memphis, qui lui offre sa discrétion et son aide en échange de son amitié. Le même soir, dans un bar, Frida tend un traquenard à une inconnue, Marie, afin de la conduire quelque part, sous la pression d’une certaine menace, et d’obtenir là-bas son amour. Il fait déjà presque nuit, dans une rue déserte, quand Jude se met à poursuivre un inconnu nommé Jacques avec l’intention de lui rendre une chose, enfermée dans un sac plastique, qu’il l’aurait vu laisser tomber par terre.

Ces situations troublantes amorcent une longue nuit sans sommeil pour les personnages. Les voilà dans un quartier de la ville bien étrange, où les maisons dégoulinent et la menace se promène en toute liberté, où les choses à cacher ne manquent pas mais les cachettes, elles, manquent.

Réécriture en négatif du mythe de Faust, La nuit chinoise raconte – pourrait-on dire – la descente aux enfers de ses personnages. Néanmoins, le plus exact serait sans doute de parler d’un séjour dans l’antichambre de l’enfer ou du salut, d’une réclusion dans un sas entre le remords et l’oubli, d’une nuit comme un sursis à la prise de conscience. En fin de compte, l’enfer était peut-être déjà là – on aurait pu s’en douter ; il attend qu’on le découvre et la nuit ne fait que commencer.

Le mythe de Faust plane autour de cette pièce comme une obsession plutôt qu’il n’impose une ligne de récit. La nuit chinoise convoque sur la scène un Faust après Faust, le représentant d’une Humanité qui aurait oublié depuis longtemps son désir de connaissance, qui en serait même écœurée, d’une Humanité qui serait même tentée par un désir contraire : celui de l’ignorance et de l’oubli. Si – suivant le mythe d’Adam et Ève – la honte accompagne la connaissance, cette Humanité-là aspirerait à survivre par l’oubli à la honte qui l’étouffe.

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Spectacle terminé depuis le dimanche 1er mars 2020

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