La mouette

<strong>Christian Benedetti</strong> et sa troupe de comédiens exceptionn

Christian Benedetti et sa troupe de comédiens exceptionnels nous font entendre la langue de Tchekhov comme jamais. Une magnifique relecture couronnée d'un grand succès critique, une reprise à ne pas manquer.

Toujours sur le fil : entre illusions et désillusions
Le mot de Benedetti : Pourquoi une [re]mise en scène ?
La place du spectateur
La presse en parle

  • Révolution littéraire et théâtrale

Pièce emblématique de Tchekhov, révolution littéraire et théâtrale… Pour la première fois il n’y a plus de scène à l’intérieur des actes. Quatre actes, quatre traits, plus de personnages mais des rôles et des structures de pensée.

La mouette, tchaïka en russe, l’oiseau et le rêve brisé !

De sa pièce Tchekhov disait : « J’écris, non sans plaisir, une pièce qui va à l’encontre de toutes les règles dramaturgiques. Quatre rôles de femmes et cinq rôles d’hommes, une vue sur un lac, beaucoup de discours sur la littérature et l’art, peu d’action et cinq tonnes d’amour ».

  • Le mot de Benedetti : Pourquoi une [re]mise en scène ?

Mettre en scène Tchékhov, aujourd'hui, c'est prendre en charge pleinement cette nécessité et son questionnement. C'est aussi, pour moi, trente deux ans après l'avoir mis en scène une première fois, revenir vers cette pièce et mesurer le chemin parcouru. C'est un peu comme « revenir à la maison ». Il y a toujours un modèle chez Tchékhov.

Nous sommes souvent en deçà de celui-ci. Ici c’est Hamlet et Électre. Les tragédies sont pourtant les mêmes, pas inférieures. Il ne s'agit que de la mort chez Tchékhov... Mais pas de la mort toujours représentée comme le sujet même de la représentation théâtrale. Nous savons que nous devons mourir et nous n’avons pas forcément besoin du théâtre pour nous le dire ou nous le rappeler.

Non, il s’agit du vrai sens de la représentation, de la vraie raison du théâtre : pourquoi on ne sait pas pourquoi on va mourir.

Ma première mise en scène était impulsive, passionnée et naïve. Sans recul. Elle était le fruit de mes années de Conservatoire avec Antoine Vitez qui m’a fait découvrir Tchékhov et la pièce, et qui m’a donné la passion de la Russie. Il fallait que je monte cette pièce, elle était pour moi l’origine de mon envie de théâtre et de mon envie d’ailleurs, sans trop savoir quoi. J’ai fait ce que j’ai pu pour décrypter les références, pour arriver à creuser les sens. J’étais obnubilé par l’idée de jouer la pièce comme Tchekhov l’aurait voulu.

Aujourd’hui tout a changé, j’ai grandi, j’ai monté des spectacles, rencontré des gens, aimé, pleuré et rit beaucoup plus. Donc la problématique a changé, la raison même des choix.

Il y a une jolie chose, c’est que cette mise en scène sera marquée par des «témoignages»... Laurent Huon qui joue Chamraiev, jouait déjà le même rôle dans ma première mise en scène, comme moi avec Trigorine. Philippe Crubézy qui joue Dorn, lui, a vu cette mise en scène... nous étions ensemble au Conservatoire. C’est un compagnonage secret et affectif ou plutôt affectueux.

Je crois que là je serai vraiment metteur en scène, avec de la distance. Je ne peux plus faire autrement que de revenir à ce texte. Probablement que Piscine (pas d’eau) de Mark Ravenhill a rendu cette confrontation obligatoire cette saison. Je voulais depuis longtemps revenir sur La Mouette, mais je n’osais pas, il y avait quelque chose en moi qui résistait qui faisait que je ne me donnais pas l’autorisation. C’est la mise en scène de Arpad Schilling qui a fait sauter mon verrou d’interdiction et qui m’a permis de me libérer et de me poser enfin les bonnes questions. Nous en avons beaucoup parler ensemble et pour lui aussi ça a été un carrefour.

Quel chemin prendre ? C’est aussi l’occasion de mesurer le chemin parcouru et de voir si j’ai été fidèle à mes rêves. Quels compromis j’ai accepté, quelles trahisons... c’est difficile. Mais ce n’est pas une fin, bien au contraire, c’est une remise en perspective.

C’est le début d’un élan, une nouvelle énergie avec encore plus de détermination et de radicalité, car je n’ai plus rien à prouver et plus rien à perdre. C’est ma chance à moi d’être contemporain.

Tchékhov a fait de l’art le terrain de prédilection des passions, des illusions et des conflits des personnages de La Mouette. Ici, si l’on n’est pas artiste, on aurait voulu l’être : comme la seule chance d’être contemporain.

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  • La place du spectateur

Il y a un combat à mener avec le théâtre et l'acte de création en général, c'est contre ce qui s'assigne, capture, fige... L'institution culturelle, par exemple, définit le rôle de chacun : ceux qui regardent et subissent, devant ceux qui imposent ce qu'ils font, dans une nécessaire hiérarchie du sens qui laisse l'expert dominer le jeu des images offertes aux spectateurs silencieux. La figure nouvelle du spectateur, une figure en fuite.

Tchekhov interroge la construction ou la destruction de la place du spectateur. Il nous révèle que les images ont un pouvoir humanisant, et la distance qu'elles créent entre l'homme et ses émotions offre à celui-ci les conditions de sa liberté. A lui de ne pas subir les images, de les refuser. La véritable problématique de la pièce est pour moi au coeur des trois personnages clés, Nina, Tréplev et Dorn, le médecin.

Mon travail est éclairé par la lecture de Qu'est-ce que le contemporain ? de Giorgio Agamben.

Christian Benedetti

  • La presse en parle

« Ils sont tous magnifiques. Il faut se précipiter voir La Mouette » Fabienne Pascaud, Télérama

« Une troupe excellente et très bien menée... Un travail tout à fait remarquable... C’est très beau. » Armelle Héliot, Figaroscope

« Ici, c’est la vérité qui touche, la sincérité qui bouleverse … Les comédiens sont tous engagés de toutes leurs fibres dans ce beau travail ...Très bien dirigés, les interprètes touchent... C’est très beau. » Armelle Héliot , Le quotidien du médecin

« Quelle magnifique troupe ! » Marie-Céline Nivière, Pariscope

« Cette version originale restituée dans une langue abrupte est comme redécouverte par Christian Benedetti » Monique Le Roux, La Quinzaine Littéraire

« Cette Mouette nous fait ressentir quelques-uns des aspects les plus troublants de l’humain. » Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse

« L’énergie de la mise en scène met sous tension le propos de la pièce avec une rare efficacité et un vrai plaisir. » Jean-Luc Bertet, Le Journal du dimanche

« Benedetti parvient, comme en se jouant, à donner à l’œuvre son plein sens à des yeux d’aujourd’hui. Sans décor proprement dit, avec un rien d’accessoires, en vêtements usuels, l’histoire de Nina qui veut faire du théâtre, séduite et abandonnée par Trigorine, écrivain fêté et désabusé qui est l’amant d’Arkadina, comédienne à succès et mère de Treplev, jeune poète en quête d’un art neuf, épris de Nina et appelé par la mort, s’écrit devant nous, spectateurs par à-coups sciemment éclairés, sur un tempo tout en nerfs 
qui ne laisse rien dans l’ombre. » Jean-Pierre Léonardini, L'Humanité

« On est là avec eux, la Nina à vif de Florence Janas, le Treplev bouleversant de Xavier Legrand, la Macha de Nina Renaux, si belle dans sa volonté de ne pas tricher avec la vie. Le Dorn magnétique de Philippe Crubézy, l’Arkadina insupportable de Brigitte Barilley, le Trigorine un peu perdu de Christian Benedetti… Et tous les autres, le vieux Sorine en premier, le très émouvant Sorine de Jean Lescot, qui s’endort sous une couverture bleue, en un moment de grâce où passe le mystère de la vie. » Fabienne Darge, Le Monde

« Courez voir cette Mouette, elle vole, elle brûle ses ailes à l'horizon d'un théâtre tout simple, sans décor, Christian Benedetti la met en scène et l'interprète avec son équipe comme une partition. Une heure cinquante d'un vrai régal. » Claire Baudéan, France Info

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Sélection d’avis du public

La mouette : pénible Le 6 octobre 2012 à 22h42

Impossible de ressentir quoi que ce soit lorsqu'on a la lumière dans les yeux (pourquoi laisser la lumière de la salle allumée ? pour faire original ou pour embêter les spectateurs de la galerie?) et que les acteurs débitent leur texte à toute vitesse. Une pièce pénible.

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La mouette : pénible Le 6 octobre 2012 à 22h42

Impossible de ressentir quoi que ce soit lorsqu'on a la lumière dans les yeux (pourquoi laisser la lumière de la salle allumée ? pour faire original ou pour embêter les spectateurs de la galerie?) et que les acteurs débitent leur texte à toute vitesse. Une pièce pénible.

Informations pratiques

Athénée Théâtre Louis-Jouvet

Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Madeleine Opéra Vestiaire
  • Métro : Opéra à 162 m, Havre-Caumartin à 189 m, Madeleine à 298 m, Saint-Lazare à 398 m
  • RER : Auber à 40 m, Haussmann Saint-Lazare à 314 m
  • Bus : Auber à 24 m, Opéra à 105 m, Havre - Haussmann à 167 m, Capucines - Caumartin à 217 m, Gare Saint-Lazare - Havre à 301 m, Pasquier - Anjou à 360 m, Madeleine à 394 m
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Plan d’accès

Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris
Spectacle annulé ou reporté

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