La représentation du 14 mai 2020, au Théâtre de l'Athénée, est précédée d'une présentation du spectacle par un musicologue à 19h.
On en veut toujours plus : sur un sujet proposé à la flûte par le roi Frédéric II de Prusse, Jean-Sébastien Bach réussit à improviser in situ une fugue du feu de dieu. Certes épaté mais pas satisfait, le monarque lui demanda alors d’improviser une fugue à 6 voix sur le même thème… défi que le compositeur dût décliner. Mais il ne lui fallut pas plus d’une semaine pour reprendre le thème royal et présenter à Frédéric II une formidable « offrande musicale », ensemble de canons et de fugues.
Peut-être l’oeuvre la plus célèbre de Bach, composée dans le même souffle que L’Art de la fugue et Les Variations Goldberg, elle trouve aujourd’hui une nouvelle incarnation. Car c’est une expérience totale et sensorielle de la musique de Bach que l’Ensemble Diderot veut offrir à son tour aux spectateurs de l’Athénée, grâce à un dispositif scénographique et vidéo. « La vidéo, écrit l’Ensemble, devient un sixième instrumentiste, réagissant à la musique jouée, aux gestes des musiciens, et rendant lisible la façon dont Bach a relevé le défi lancé par Frédéric II de Prusse ou comment se jouer des contraintes pour mieux les sublimer. » Une façon de pénétrer au coeur de l’oeuvre, et, pourquoi pas, de découvrir quelques uns de ses secrets les mieux cachés.
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