Au Japon, la présence de robots dans la vie des habitants fait désormais partie du quotidien. Avec quelles conséquences pour l’être humain ? Dans ce nouveau solo, la danseuse et chorégraphe Kaori Ito inverse la ressemblance de plus en plus troublante entre l’homme et la machine.
Des lieux publics à la sphère intime, les robots atteignent progressivement un degré de perfectionnement qui les rend toujours plus proches de l’être humain. Pour certains, la présence de l’objet tend à devenir plus satisfaisante que celle des autres individus elle-même, jusqu’à rendre trouble la frontière entre humanité et machine, peau et matière, émotions et programmes...
« Un inventeur de robot à Osaka a fabriqué un robot qui lui ressemble. N’étant pas content de son image, il a refait son visage puis celui de son robot. » Témoin de la confrontation permanente avec ces êtres a priori nonémotionnels que sont les machines - et sur lesquels sont projetés toujours plus d’espoirs et d’idéaux - l’aventureuse Kaori Ito renverse ce désir de mimétisme et invente une forme chorégraphique fondée sur la possibilité du corps humain d’interpréter un robot, qui demain sera peut-être lui-même danseur, comédien, artiste…
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