Jean-François Varlet - Peintures à l’eau

1ère partie : Muriel Laude

Jean-François Varlet est un artiste comme vous n’en entendrez plus souvent. Compositeur, interprète, auteur, mais aussi professeur de chant un jour, producteur artistique un autre, ce merveilleux mélodiste chante l’amour. Il chante aussi l’absence, les pensées douces-amères qui viennent parfois s’échouer sur nos cœurs. Porté par le ressac des souvenirs, il chante les mots de la vie.

Fils d’une mère danseuse, et issu d’une lignée d’hommes peintres proches de Pissarro, Picasso ou Vasarely, il aurait pu lui aussi colorer nos vies avec des pinceaux –il en a le don-, mais il a fait le choix – ou s’est-il imposé ? - que ses couleurs à lui seraient des notes de musique. Une musique qui l’a enveloppé dès ses 7 ans quand il posa ses doigts sur un clavier. Ses chansons sont comme des toiles, aux nuances néo-impressionnistes subtiles.

Et sa palette est vaste. Jean-François Varlet projette ses mélodies et ses mots avec tout à la fois force, chaleur, espoir ou désillusion. Il nous traverse avec générosité et émotion. Jeff, comme l’appellent ses amis, nous vient du pays des pierres dorées où, enfant, pendant qu’elles se chargeaient de chaleur et de lumière, il en faisait autant, gorgeant jusqu’à rompre son cœur d’humanité.

Vous ne le connaissez pas ? Tant mieux , c’est sans doute ce qu’il cherchait, préférant jusqu’alors les ombres de son atelier aux lumières de l’exposition. Mais depuis toutes ces années que nous écoutons et vivons ses chansons, il nous semblait grand temps qu’il vous en fasse profiter. Il est tellement rare de pouvoir encore être surpris. Il a fini par accepter, et se laisser convaincre par notre conviction. Le rendez-vous qu’il vous donne à l’Européen est donc à saisir au vol.

Il vous offre pour un soir ses chansons que nous n’étions qu’un petit nombre de privilégiés à connaître depuis plus de 20 ans. Jaloux qu’il vous ouvre ses portes, j’aurais pu l’être. Mais partager avec vous ce talent-là me rend fier et heureux.

Olivier Minne