Histoire, histoires… Mérimée

Un spectacle en trois parties
Les deux personnalités de Mérimée
Extraits de presse du précédent spectacle "La Visite de Mérimée"

Après l’enthousiasme, les rencontres et les débats, qu’a suscité le spectacle "La visite de Mérimée", nous poursuivons notre recherche sur l’oeuvre de Mérimée, en proposant au public une nouvelle création pour l’été 2000.

Un spectacle en trois parties

1 – Visite historique guidée : sur les traces de Mérimée (Texte de et par Madeleine MAINIER)

La première partie du spectacle de 99 reposait sur l’histoire de Belleville-Ménilmontant, nous décidons d’étendre ce travail à l’histoire de France et d’écrire une nouvelle première partie, en nous référant aux voyages de Mérimée comme inspecteur général des Monuments Historiques. Nous partons visiter, au cours d’un voyage imaginaire, les monuments les plus importants dont il s’est occupé (Vézelay, Saint-Savin...) en opérant des croisements d’histoires : l’histoire intime, celle de l’actrice qui organise la visite guidée, l’histoire de l’écrivain, celle Mérimée, et de la grande Histoire, l’Histoire de France.

Ce "voyage immobile" dans le temps et dans l’espace, nous amène à une visite bien réelle, celle du théâtre : Monument Historique de la deuxième moitié du XXème siècle.

2 – Lokis (Texte de Prosper Mérimée dit par Laurence Février)

Pour aller à la découverte d’un Mérimée inconnu, la mise en scène, en deuxième partie du spectacle, de Lokis. Lokis est un mot lituanien qui signifie ours. C’est Tourguéniev, l’ami de Mérimée, qui lui conseilla ce titre.
En 1868, la mode à la cour de Fontainebleau était de lire "d’absurdes romans" d’auteurs modernes. C’est d’abord pour s’en amuser que Mérimée a voulu écrire Lokis : "Le problème était de trouver quelque chose de plus atroce (que ces romans modernes), et sans me vanter mon sujet a le pompon. Le malheur est que j’y ai trouvé quelques charmes, et qu’au lieu de faire une caricature, j’ai voulu faire un portrait... La scène se passe en Lituanie, on y parle un sanscrit presque pur. Une grande dame du pays, étant à la chasse, a eu le malheur d’être prise et emportée par un ours dépourvu de sensibilité, de quoi elle est restée folle ; ce qui ne l’a pas empêchée de donner naissance à un garçon bien constitué qui grandit et qui devient charmant, seulement il a des humeurs noires et des bizarreries inexplicables. On le marie et la première nuit de noce il mange sa femme toute crue. Vous qui devinez les ficelles puisque je vous les dévoile, vous devinez tout de suite pourquoi. C’est que ce monsieur est le fils illégitime de cet ours mal élevé."

3 – Diaporama (Photos Josseline MINET)

Et pour terminer ce spectacle, un autre "voyage immobile", en images, offrant un angle de vue photographique, où apparaissent les acteurs de la soirée : auteur, personnes et Monuments Historiques.

Les deux personnalités de Mérimée

C’est aux alentours de 1830 que le poste d’Inspecteur Général des Monuments Historiques fut créé. Trois ans plus tard, on le propose à Mérimée, il a alors 31 ans, il occupe déjà une fonction ministérielle, il est célèbre, il a écrit l’essentiel de son oeuvre dramatique : le Théâtre de Clara Gazul et aussi des romans historiques.

C’est donc dans ses années de maturité que Mérimée va parcourir la France, et écrire un nombre considérable de Notes de Voyages. Il fait des rapports sur la Bourgogne, le Languedoc, la Provence, l’Auvergne, la Bretagne... il sillonne quasiment toutes les régions.

S’il a délaissé le théâtre, il écrit encore des nouvelles, forme narrative où il excelle et où il va trouver l’expression parfaite de son tempérament littéraire.

A l’heure où le patrimoine fait l’objet de tant de travaux et de réflexions, il est étonnant d’observer la modernité des conceptions de Mérimée quant à la conservation des Monuments Historiques. Notre façon de considérer les manifestations de la mémoire collective n’est pas différente, et le regard qu’il posa sur le patrimoine architectural est d’une acuité toute contemporaine.

C’est sur ces deux aspects de la personnalité de Mérimée que le spectacle est construit, avec pour commencer un parcours historique guidé, axé sur trois aspects :

- le premier rigoureusement historique, étayé à partir d’ouvrages de références et inspiré des notes de Mérimée.
- le second, humoristique et incongru, ayant pour objet un regard incisif sur notre environnement patrimonial,
- le troisième, drôle aussi mais intime, révélant les coulisses et l’envers du décor.

Ce parcours historique guidé est suivi d’une représentation théâtrale où est dite une de ses nouvelles les plus méconnues : LOKIS, et d’un DIAPORAMA, où l’on peut voir un portrait de Mérimée, certains dessins, quelques monuments qu’il a fait restaurer, enfin la construction du décor et plusieurs phases de l’élaboration du spectacle.

Extraits de presse du précédent spectacle "La Visite de Mérimée"

" Un régal… " Le Journal du Dimanche
" Une réussite qui mène le spectateur vers des terres littéraires inconnues. La vraie maîtrise de Laurence Février trouve son fond dans la recomposition des climats et des atmosphères… " Libération
" Bucolique et insolite… Cette visite est à l’image de Prosper Mérimée, drôle et fantastique… " Paris Match
"  …avec sa " Visite de Mérimée ", une soirée hors compétition tant elle est originale et réussie. Les grands enfants aiment aussi qu’on leur raconte de belles histoires… " Le Parisien
" … Le voyage immobile dont elle nous fait est une source d’inspiration et d’imagination pour tous ! " Métropolis