Hilda

Marseille (13)
du 5 au 8 décembre 2002

Hilda

Mme Lemarchand a besoin d’une femme de peine. Ce sera Hilda. Mais il lui faut aussi son amitié, et l’illusion d’une égalité possible. Comment supporter, sinon, d’être servie ? Marie Ndiaye aime jouer avec la cruauté des situations quotidiennes. Elle les mène jusqu’aux limites du supportable. En ces tréfonds, le réalisme flirte avec le fantastique : la fascination devient envoûtement, la domination vampirisme, le cocasse terrible.

Présentation
Extrait
Un mot du metteur en scène
La Presse

Mme Lemarchand a besoin d’une femme de peine. Ce sera Hilda. Mais il lui faut aussi son amitié, et l’illusion d’une égalité possible. Comment supporter, sinon, d’être servie ? Marie Ndiaye aime jouer avec la cruauté des situations quotidiennes. Elle les mène jusqu’aux limites du supportable. En ces tréfonds, le réalisme flirte avec le fantastique : la fascination devient envoûtement, la domination vampirisme, le cocasse terrible.

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Mme Lemarchand : Que voulez-vous ?
Franck : Je suis Meyer. Les petits travaux. On m’a dit de me présenter aujourd’hui.
Mme Lemarchand : Oui, Oui… Mais, finalement peu importe les petits travaux. Je me suis laissé dire que vous avez une femme qui ferait mon affaire. J’espère que votre femme est disponible, j’espère qu’elle est courageuse et dure à la tâche, et propre, propre surtout. Je ne supporte pas autour de moi ce qui ressemble, de près ou de loin, à du laisser-aller. Mais on m’a dit que votre femme est propre et vaillante et qu’elle s’appelle Hilda.

Marie Ndiaye in Hilda

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La lecture de Marie Ndiaye produit un effet inouï d’inquiétude et de fulgurance. On la lit avidement, comme si on voulait se défaire d’un charme, ou l’exorciser en l’achevant. A quoi a-t-on affaire ? Un fait divers ? On retrouve bien sûr l’écho de ces «drames de l’esclavage moderne», d’une domesticité broyée entre servitude économique et sévices affectifs. Ou serait-ce un conte cruel ? Une fable d’envoûtement, de vampirisme et de fantômes…

Il y a sans doute autant de façon de classer cette histoire qu’il y a de raisons et de manières de dévorer quelqu’un. Adorer, dévorer… Pourquoi ? Pour faire l’autre sien ou pour devenir l’autre ? Marie Ndiaye vient fouiller nos actions quotidiennes pour mettre à jour la folie sombre qui se love au creux de notre bonne conscience, comme la trame obscure d’un tissu soyeux. Elle touche ainsi une région intime de nousmêmes, sourde, inexplorée. Un fond opaque où l’amour maternel peut se métamorphoser en haine, la bienveillance en désir de meurtre. Où tous les sentiments se contaminent.

Frédéric Bélier-Garcia

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" Marie Ndiaye débarque dans le théâtre avec la science innée des phrases poignards. Le spectateur est cloué à son siège… Frédéric Bélier-Garcia conduit à vif ses trois interprètes, comme s’il les fouettait pour aller plus vite, plus dru… " Fabienne Pascaud - Télérama

" Une irrésistible descente aux enfers. Mme Lemarchand trouve sa pleine et riche existence en Zabou Breitman. " J.L. Perrier - Le Monde

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Informations pratiques

Criée

30, quai de Rive Neuve 13007 Marseille

Spectacle terminé depuis le dimanche 8 décembre 2002

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