Une admirable « broderie » qui reprend les moments forts de la correspondance de Céline, sélectionnés par Emile Brami, spécialiste et admirateur de ce grand provocateur qui révolutionna la littérature du XXème siècle. Avec Denis Lavant, prodigieux.
Molière 2015 Seul/e en scène
Emile Brami a composé un montage de textes issus à 90% de la correspondance de céline sans y ajouter un seul mot. Tout ce que l’on entendra, y compris les rares « fautes » commises par le docteur Destouches, sera donc du Céline ! Mais quelle « broderie » admirable !
D’après la correspondance de Louis-Ferdinand Céline avec l'autorisation de Madame Destouches, François Gibault et les Editions Gallimard.
« Denis Lavant est prodigieux en docteur Destouches, alias Céline. Il trouve un chemin, pourtant pas facile, entre le personnage acariâtre, misanthrope, antisémite et antipathique qu'il fut, et l'écrivain génial accomplissant un travail harassant pour " faire jouir la langue " en la faisant passer de l'oral à l'écrit. » Sylviane Bernard-Gresh, Télérama
« Lavant donne à voir un Céline qui s’auto-détruit dans le feu de la création qui le brûle, en même temps qu’il offre une performance d’acteur. Brillamment incarné, ce rat en cage enfermé dans sa chambre et ses obsessions, ressassedonc, ressasse sans cesse. » La Terrasse
« Restituée par Lavant qui donne à entendre pleinement, splendidement, cette langue, l'écriture célinienne vibre de tous ses tréfonds et de son épaisseur grasseyante. Son interprétation est prodigieuse. » JDD.fr
30 juin 1961 : Céline écrit une lettre à son éditeur Gaston Gallimard. Ce sera sa dernière lettre, restée sur son bureau de Meudon. Il meurt le lendemain.
J’ai imaginé les pensées du Docteur Destouches, allongé sur son lit ce dimanche 1er juillet, durant les dernières heures de sa vie. Conscient, lucide, ça, on le sait par les témoignages de sa femme Lucette. Mais, dans sa tête, où en est-il quelques heures, quelques minutes, avant de mourir ?
Notre réponse est : l’écriture, son écriture, la littérature, la sienne, celle des écrivains de son temps et des autres… De Voyage à Rigodon, se repasser le fil, le film des impressions, des sentiments, des colères, des envies de pleurer et de détruire, d’aimer et de le taire.
On revient au 30 juin 1961 : Céline écrit une lettre à son éditeur Gaston Gallimard. Il meurt.
Alors, dans la pénombre, la voix de Céline : « Eh bien voilà ! Ayant vécu dans bien des endroits, et sous des climats différents, et dans des conditions différentes, je me trouve à présent prié de donner mon impression sur mes chefs-d’œuvre dans un décor de chaise électrique ! Mais ça ne va pas me troubler du tout, et je vais dire tout ce que j’en pense ; et personne ne m’empêchera de parler. »
Ainsi, tout recommence, toujours.
Noir final.
Ivan Morane
Excellent spectacle, un peu long, qui n'aurait rien perdu avec une demi heure de moins de texte. Une interprétation saisissante Une critique acerbe et pertinente pour l'essentiel d'une partie de la littérature française.
Texte (d'une violence extrême) et interprétation par Denis Lavant (époustouflante de créativité) sont remarquables.
Deux heures de tension totale. Denis Lavant donne corps et voix à Céline sans être dans un mimétisme facile. Cette pensée sans concession est véritablement incarnée. Les moments où le comédien évoque le travail sur la langue, la création, sont particulièrement réussis.
Formidable énergie de l'acteur ! Regard très intéressant sur l'être derrière l'écrivain qui flirte avec son génie, libre de délivrer toutes ses pensees
Pour 9 Notes
Excellent spectacle, un peu long, qui n'aurait rien perdu avec une demi heure de moins de texte. Une interprétation saisissante Une critique acerbe et pertinente pour l'essentiel d'une partie de la littérature française.
Texte (d'une violence extrême) et interprétation par Denis Lavant (époustouflante de créativité) sont remarquables.
Deux heures de tension totale. Denis Lavant donne corps et voix à Céline sans être dans un mimétisme facile. Cette pensée sans concession est véritablement incarnée. Les moments où le comédien évoque le travail sur la langue, la création, sont particulièrement réussis.
Formidable énergie de l'acteur ! Regard très intéressant sur l'être derrière l'écrivain qui flirte avec son génie, libre de délivrer toutes ses pensees
Denis Lavant maître Denis Lavant interprète les correspondances de Céline avec une telle sincérité qu'on croit rencontrer l'écrivain. Son implication de corps et de cœur est magnifique, son talent bluffant, son énergie incroyable. C'est vraiment très beau. »
VIVE L'emotion et la beauté des silences par grand acteur. MICHEL N.
Un comédien fascinant pour des textes d'une grande richesse, assemblés dans un véritable spectacle cohérent à la mise en scène extraordinairement vivante.
Denis Lavant interprète les correspondances de Céline avec une telle sincérité qu'on croit rencontrer l'écrivain. Son implication de corps et de coeur est magnifique, son talent bluffant, son énergie incroyable. C'est vraiment très beau.
Moment d'exception avec un acteur habité par le personnage , une intelligence des gestes et de la mise en scène pour rendre vivant ce spectacle avec un seul acteur ! Denis Lavant que je n'avais jamais vu sur scène donne tout comme Céline quand il écrivait . Pur moment de Théâtre intense .
un excellent choix dans la correspondance de Céline , brillamment mis en scène et magnifié par un acteur formidable
Travail d'acteur extraordinaire et fascinant. Denis Lavant captivant sur un texte magnifique et féroce. A ne pas manquer
Denis Lavant que j'avais déjà vu incarner le peintre Francis Bacon, seul sur scène ou presque, ne donne pas l'impression de jouer. On rentre dans un univers, dans les pensées, les émotions, les affres d'un génie qui crache sa haine avec ironie et qui pourtant nous touche, nous amuse, et nous fait réfléchir à ce qu'est la création, l'art, le courage.
Je souhaite résilier mon adhésion -veuillez SAP me confirmer cette résiliation-Merci
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