A l’approche de la cinquantaine, Evgeny Kissin a atteint un niveau d’interprétation unique, maîtrisant comme nul autre les difficultés techniques pour mettre à nu le drame et la noblesse de ses programmes. Après avoir célébré la saison dernière Beethoven, le voici retrouvant Chopin, ses Nocturnes, Impromptus, Scherzos et autre Polonaise où sa poésie fait merveille. Puis il nous propose de nous mener vers des répertoires où on l’a moins entendu jusqu’à maintenant mais dont on se réjouit d’en découvrir les atours. Les trois brefs Préludes de Gershwin, un condensé brillant du répertoire américain au croisement du jazz du début du XXe siècle suivis de la Sonate de Berg dont l’arche unique rompt définitivement avec la forme traditionnelle et de courtes pages du compositeur académique Tikhon Khrennikov.
Chopin Nocturne op. 62 n° 1, Impromptus n° 1 op. 29, n° 2 op. 36, n° 3 op. 51, Scherzo n° 1, Polonaise op. 53
Berg Sonate op. 1
Khrennikov Danse op. 5 n° 3, Cinq Pièces op. 2
Gershwin Trois Préludes
15, avenue Montaigne 75008 Paris