La sicilienne Eleonora Abbagnato a deux amours : le Ballet de l’Opéra de Paris où elle fut la première italienne à y être sacrée Etoile et où elle dansera les plus beaux rôles de sa carrière et le Ballet de l’Opéra de Rome dont elle préside désormais aux destinées. Le conte de fée commence pour elle dès l’âge de cinq ans grâce à l’une des voisines de la famille qui dirige une école de danse. Six ans plus tard, c’est la rencontre décisive avec Roland Petit qui la choisit pour incarner Aurore enfant dans sa version de La Belle au bois dormant, puis la soutient pour qu’elle intègre le Graal pour toute jeune danseuse, l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris. Roland Petit toujours, puisque c’est à l’issue d’une représentation de sa Carmen où elle tient ce soir-là le rôle-titre qu’elle est nommée Etoile en 2013.
Interprète tout en élégance et à la technique affutée autant dans le répertoire classique que chez les modernes et contemporains (Neumeier, Roland Petit, Pina Bausch, Kylian, Forsythe, Preljocaj, Mats Ek…), elle préside depuis cinq ans le Ballet de l’Opéra de Rome où elle a engagé une politique d’invitation auprès de la fine fleur des chorégraphes européens. Elle n’a pour autant pas complètement renoncé à la scène puisque qu’elle interprète ici le rôle-titre du ballet Lucrèce Borgia dans une chorégraphie signée Giuliano Peparini, ex-Premier danseur du Ballet national de Marseille et assistant de Roland Petit. Une façon de poursuivre l’histoire…
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