Deux femmes, mais « femme » n’est pas une catégorie ni un genre, c’est un point d’appui, concret, matériel, pour faire passer, faire circuler, des mots, des objets, des questions, des émotions. Ce qui circule, c’est l’abondance, tout ce surplus de la société, tout ce qu’on consomme, nourriture, sexe, spectacle, ce qu’on mange, ce qu’on se met, dans la tête, sur le corps, tous ces mots en trop, toute cette bêtise, toute cette pauvreté, toute cette absence, de quoi, de sens, de but, de liens, de rapports, de sentiments, toute cette présence en creux, tout ce vide qui déborde.
« No ideas but in things », disait William Carlos Williams, pas d’idées si ce n’est dans des choses, ici on pense avec des choses concrètes, des mots concrets, en situation et en dialogue, et le théâtre vient de cette façon. Le théâtre : une forme d’étonnement, l’étonnement de proférer des mots et des phrases, de les lancer devant soi et de les sentir voler, toucher, rebondir, l’étonnement devant le langage et ce qu’il y a dessous, devant la vie en somme, toute ma vie comme il est dit.
"Ceux qui croient encore que la poésie est un exercice sérieux, solennel et guindé, voire barbant, en tout cas forcément en vers et certainement pas en liberté devraient aller faire un tour du côté de la Maison de la poésie. [...] Elise Vigier et Frédérique Loliée engloutissent goulûment les mots de Leslie Kaplan et de Rodrigo Garcia pour mieux nous en régaler, paroles de femmes qui s'interrogent sur leur identité, se cherchent, se trouvent pour se perdre dans un joyeux désordre." Corinne Denailles, Pariscope, semaine du 04 mars 2009
TRÈS TRÈS BIEN! pur moment de plaisir...
TRÈS TRÈS BIEN! pur moment de plaisir...
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